Une annonce rassurante. Le gouvernement «travaille» à la mise en place d’un «fonds d’urgence exceptionnel» pour les habitants sinistrés en Bretagne suite au passage des tempêtes Ciaran et Domingos, qui ne bénéficient pas du régime de catastrophe naturelle, a annoncé jeudi le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu. Un total de 181 communes dans le Pas-de-Calais et de 24 dans le Nord ont déjà été reconnues mercredi en état de catastrophe naturelle après les crues et inondations de ces derniers jours. «On parle énormément du Pas-de-Calais mais je n’oublie pas qu’il y a eu quelques jours auparavant une tempête en Bretagne, avec des habitants qui n’ont pas droit aux règles de catastrophe naturelle», a souligné le ministre sur France 2.

Il a en effet rappelé qu’en termes d’assurances, «un cyclone c’est une catastrophe naturelle; une inondation c’est une catastrophe naturelle; une tempête ce n’est pas une catastrophe naturelle», évoquant des grilles inadaptées au dérèglement climatique. «On est en train de travailler sur la totalité des événements climatiques pour revoir la grille des catastrophes naturelles, la manière dont on les prend en charge, nos règles ne sont pas adaptées au dérèglement climatique», a déclaré Christophe Béchu.

Le ministre a annoncé qu’«à la demande du président de la République, nous travaillons en ce moment même à la mise en place d’un fond d’urgence et de solidarité qui permettra d’accompagner de façon exceptionnelle ceux qui en Bretagne ont été touchés par les tempêtes Ciaran et Domingos». «On est en train de dimensionner (l’enveloppe, NDLR) avec le préfet de région, il n’est pas question qu’on abandonne» les personnes sinistrées, et «dans les prochaines heures on aura l’occasion de préciser ce dispositif», a poursuivi Christophe Béchu.

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Concernant les assureurs, il a estimé qu’«on ne peut pas être dans une situation, quand on a un tel niveau de détresse, qui consiste à appliquer les petites lignes en italique qui sont écrites en bas des contrats, on a besoin d’une forme de compassion et d’urgence pour l’accompagnement». Mercredi, le gouvernement a annoncé que pour les agriculteurs ayant subi les inondations dans les Hauts-de-France mais aussi en Bretagne et Normandie, un autre fonds, de 80 millions d’euros, serait activé.