Appel à la solidarité dans les supermarchés du pays. Les banques alimentaires, premier réseau d’aide alimentaire en France, organisent tout au long du week-end leur collecte annuelle (24-26 novembre). Des bénévoles en chasuble orange recueillent à partir de ce vendredi dans 9000 points de collecte les denrées achetées et données par les clients des grandes surfaces. Les produits seront par la suite redistribués par les 79 banques alimentaires et leurs 31 antennes partout en France.
La directrice générale des banques alimentaires, Laurence Champier, rappelait sur Franceinfo cette semaine que l’opération de collecte nationale représente 10% des approvisionnements de l’année. Le reste provient des industriels de l’agroalimentaire, des acteurs de la grande distribution ou encore des pouvoirs publics. En tout et pour tout, le réseau donne aux associations l’équivalent de 224 millions de repas tous les ans, selon sa dirigeante.
Ces trois jours de collecte revêtent cette année une importance toute particulière. L’inflation alimentaire, qui a bondi de 20% sur deux ans, accroît considérablement le nombre de bénéficiaires des services des associations. Les Restos du cœur, qui ont lancé leur 39e campagne cette semaine, se retrouvent pour la première fois de leur histoire contraints d’opérer un tri parmi les demandeurs. Le porte-parole de l’association Yves Mérillon avait décrit au mois de septembre une situation «intenable».
La directrice générale des banques alimentaires estime à 9% la hausse du nombre de bénéficiaires cette année. Elle avait déclaré en septembre que «l’inflation touche toutes les associations», précisant que «les Restos du cœur ne sont pas un cas isolé». L’occasion d’expliquer que les banques alimentaires elles-mêmes rencontraient dans ce contexte de hausse des prix alimentaires «des difficultés d’approvisionnement».
