La députée écologiste Sandrine Rousseau a accusé vendredi 24 novembre l’extrême droite et singulièrement Éric Zemmour de «souffler sur les braises» en instrumentalisant la mort du jeune Thomas dans la Drôme, l’interrogeant sur sa volonté de provoquer des «ratonnades».
«Qu’est-ce que vous voulez? Vous voulez qu’il y ait des victimes? (…) Vous voulez qu’il y ait des ratonnades? C’est ça que vous voulez en fait? C’est ça que vous cherchez?», a questionné la députée de Paris sur Sud Radio. Elle épinglait ainsi la position politique adoptée par l’extrême droite pour qui Thomas, 16 ans, tué à l’arme blanche samedi dans une fête de village, a été victime du «djihad du quotidien» et d’un «racisme anti-blanc».
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Neuf personnes dont celui qui est soupçonné d’avoir donné les coups mortels, ont été arrêtées. Aucune identité n’a été révélée, le parquet se contentant de signaler que ce dernier habitait dans le centre de Romans-sur-Isère et non dans une cité. Interrogée sur la motivation «raciste» de l’extrême droite, Sandrine Rousseau a répondu: «manifestement, puisqu’ils ont désigné les coupables (…) les bandes des quartiers (avec) derrière l’idée que c’était des gens, probablement des Arabes ou je ne sais pas».
Elle a accusé plus largement l’extrême droite d’«attiser l’idée que nous serions menacés par une islamisation». «C’est faux», a-t-elle ajouté, «le ressort de la haine, c’est de considérer que sur la base d’un fait, d’une personne ou d’un groupe de personnes, toute la supposée communauté serait en soutien ou complice de cette personne». «Ceux que je vois aujourd’hui mener la guerre civile, c’est ceux qui attisent ça, c’est Zemmour aujourd’hui qui souffle sur les braises», a-t-elle déploré.