Jeudi, avant le quart de finale de la Coupe Davis devant opposer la Serbie à la Grande-Bretagne, Novak Djokovic, n°1 mondial, s’est (comme les membres de l’équipe serbe) soustrait à un contrôle antidopage. « En 20 ans de carrière, ça ne m’était jamais arrivé. Il (le médecin) s’est assis dans un coin et m’a suivi pendant des heures. C’est scandaleux », s’est plaint le Serbe dans des propos rapportés par Ouest-France. Avant de se soumettre au contrôle après la rencontre, selon Marca.

Sur RMC, Marc Madiot, manager de l’équipe cycliste Groupama-FDJ s’est insurgé contre ce refus, la latitude offerte au champion qui domine la planète tennis et s’est ému de la situation au regard de ce qu’endurent les cyclistes sur et hors compétition tout au long de l’année. Un deux poids deux mesures qui a fait enrager Madiot : «On a le droit de contrôler avant et après une compétition. Il a refusé le contrôle avant la compétition. Si l’organisme antidopage fait son travail, monsieur Djokovic doit être suspendu. Il a refusé un contrôle avant la compétition, il en a fait un après. En cyclisme, on te soumet à un contrôle et si tu refuses, tu es positif. Si tu es positif, tu es sanctionné. Tu n’as pas le droit de refuser un contrôle, c’est le règlement.»

Et de préciser : «Il existe dans la gamme des produits dopants des produits détectables sur un temps extrêmement limité, précise-t-il. Si vous ne faites pas de contrôle avant le début de compétition, le temps de la compétition permet d’éliminer les traces du produit dopant. La détection est possible pendant un temps limité par rapport à la prise. C’est la raison pour laquelle a été introduit le fait de contrôler avant la compétition. C’est surréaliste d’être prévenu ! Ce n’est plus du contrôle inopiné.»