L’alerte a été lancée en octobre. Inclinée de 4 degrés, la tour penchée Garisenda, en plein centre de Bologne, menaçant de s’effondrer a vu son accès limité au public. Fin novembre, la ville a annoncé dans un communiqué une enveloppe de plus de quatre millions d’euros pour consolider l’édifice datant du XIIe siècle.
«Cette tour oscille depuis qu’elle a été construite, mais ces oscillations sont devenues anormales, et cette situation dérive d’une dégradation de la consistance de la matière», affirmait Matteo Lepore, le maire de Bologne, fin octobre à nos confrères de La Repubblica.
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Dès janvier 2024, une première phase des travaux s’attellera à dresser un filet de sécurité «pour contenir les débris résultant d’un éventuel effondrement» précise la ville. Le chantier suivant s’attaquera aux fondations. La restauration devrait se prolonger jusqu’au mois de février.
Érigée au XIIe siècle, entre 1109 et 1119, avec sa jumelle Asinelli, la tour Garisenda mesure 48 mètres de haut. Après une première intervention de troncature pour crainte d’un possible effondrement, elle mesurait à l’origine 60 mètres de haut, à la moitié du XIV siècle, la tour est depuis toujours soumise à des travaux de restauration. «Construites pour assurer la défense de la ville, les deux tours portent le nom de deux illustres familles rivales qui voyaient en la construction de ces deux édifices un moyen d’asseoir leur prestige et leur pouvoir», peut-on sur le site officiel de la ville de Bologne.