Une issue heureuse après un drame industriel. La fermeture des Fonderies du Poitou en juin 2022 avait bouleversé toute une région. Mais un an après la chute de l’équipementier automobile, un projet porteur d’espoir et d’emplois vient égayer le paysage. Lhyfe, producteur et fournisseur d’hydrogène vert et renouvelable, et TSE, producteur indépendant français d’énergie solaire, lancent l’installation d’un parc de panneaux photovoltaïques et d’une unité de production d’hydrogène, avec le soutien exceptionnel de la région Nouvelle-Aquitaine. Un plan qui devrait créer, à terme, entre 250 et 300 postes.
Dans le détail, le tribunal de commerce de Paris a rendu le 30 août sa décision sur le rachat des actifs fonciers et immobiliers des deux sites des Fonderies du Poitou. Celui des Fonderies d’Ingrandes (43 hectares et 40 000 m² de bâtiments) est repris par le consortium Lhyfe et TSE. Ils veulent y construire «un parc industriel tourné vers les énergies vertes et l’économie circulaire». Le Centre d’Enfouissement Technique d’Oyré (35 hectares) est repris intégralement par TSE et son terrain sera consacré exclusivement à la production d’énergie solaire (45 GWh).
Ainsi, les futures installations photovoltaïques de TSE sur ces deux sites pourraient alimenter en électricité celui des Fonderies d’Ingrandes, et permettre à Lhyfe de produire un hydrogène vert et renouvelable. L’électricité produite représentera l’équivalent de la consommation de la ville de Poitiers. Une reconversion industrielle très symbolique, donc. Alban Casimir, Directeur général délégué à la Convergence industrielle chez TSE y voit «un projet de réindustrialisation vert et vertueux, créateur d’emplois permettant d’accélérer la transition énergétique et le développement économique du territoire».
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Plusieurs entreprises ont déjà témoigné de leur intérêt pour rejoindre le site d’Ingrandes, en synergie avec Lhyfe et TSE, dont notamment une entreprise de logistique industrielle qui viendrait installer une plateforme logistique de 20 000 m², ainsi que des entreprises productrices de e-carburant. À terme, ce hub énergétique vert devrait permettre, avec la contribution de toutes les entreprises concernées, la création de 250 à 300 emplois et représenterait un montant d’investissement de plusieurs centaines de millions d’euros.
«Pour la région, c’est un projet emblématique de reconversion d’un site industriel majeur de la Nouvelle-Aquitaine. Il s’inscrit pleinement dans le cadre de notre feuille de Route NeoTerra et de notre volonté de devenir la première région éco-responsable de France. C’est un second souffle pour le bassin d’emploi du Châtelleraudais, qui a été lourdement impacté par les crises successives ces dernières années», souligne Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine. Ce projet répond aussi à la nécessité qu’ont les développeurs d’énergies renouvelables d’accéder à de larges espaces fonciers, sans accentuer l’artificialisation des sols.