Jusqu’à présent, quand il s’agissait de resserrer le bonus écologique pour l’achat d’un véhicule électrique, le gouvernement s’était surtout penché sur son lieu de production, notamment pour éviter que cette aide ne profite aux ventes de modèles fabriqués à bas coûts en Asie. Désormais, il serait aussi question de prendre en compte les revenus des acheteurs. Pour les Français les plus aisés, cette aide pourrait passer de 5000 euros à 4000 euros dès le 1er janvier, selon une information du quotidien Les Échos. Seraient concernés les 50% des ménages disposant des plus hauts revenus (les déciles 6 à 10).
Les ménages plus modestes se situant sous cette barre continueraient à pouvoir prétendre à un surbonus de 7000 euros, maintenu à ce niveau alors qu’il avait été envisagé de l’augmenter. Quant à l’aide de 1000 euros concernant l’acquisition d’une voiture électrique d’occasion, elle serait purement et simplement supprimée. Si l’introduction de nouveaux critères environnementaux avait notamment pour objectif d’exclure du bonus certains modèles asiatiques à bas coût, ce nouveau coup de rabot aurait plutôt vocation à limiter les dérives budgétaires de cette aide. Le ministère du Budget a en effet déjà dû récemment concéder une rallonge de 400 millions d’euros au titre de 2023 pour faire face à la hausse des ventes de voitures électriques.
Le montant du bonus sera officiellement publié, comme chaque année, par un décret à paraître le 31 décembre au plus tard. On précise de source gouvernementale que l’enveloppe d’aide au transport électrique continuera à progresser en 2024, passant de 1,3 à 1,5 milliard d’euros. Mais à un moment où l’électrique pèse déjà 20% des ventes automobiles (contre 17% en novembre 2022), les autorités font valoir que la période d’amorçage du marché semble atteinte, ce qui justifierait un début de baisse du montant des aides. Outre-Rhin, ces subventions ont été brutalement stoppées la semaine dernière.