Un dirigeant de TPE-PME sur cinq perçoit une rémunération mensuelle nette inférieure à un smic, soit moins de 1400 euros, selon une étude publiée jeudi par la Confédération des PME (CPME) qui veut battre en brèche l’image du patron grassement rémunéré.
Selon cette enquête, la rémunération des autres entrepreneurs est comprise entre 1400 et 2600 euros mensuels pour 31% des répondants, entre 2600 et 4000 euros pour 25% d’entre eux et supérieure à 4000 euros pour ceux qui restent (25%).
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«Le résultat est sans appel : non, les chefs d’entreprise ne s’en mettent pas plein les poches !», a commenté la CPME dans un communiqué. «Il est parfois bon de rappeler les difficultés auxquelles sont confrontés les chefs d’entreprise sur le dos desquels les règles et contraintes s’accumulent», a souligné l’organisation patronale, qui compte 243.000 adhérents employant 4 millions de salariés.
«Une TPE/PME n’est pas une grande entreprise en modèle réduit», a-t-elle insisté. L’étude est fondée sur un questionnaire en ligne soumis du 20 novembre au 17 décembre 2023 aux entreprises adhérentes de la CPME et ayant recueilli 1331 réponses. Au 1er janvier, le salaire minimum de croissance (smic) a été revalorisé de façon automatique de 1,13% du fait de la hausse des prix. Il est passé de 1383,08 euros nets mensuels à 1398,69 euros, soit une augmentation de 15,61 euros nets par mois.