«Je comprends la colère et la souffrance des agriculteurs», assure ce mercredi matin sur Europe 1 le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. «Ce qu’ils demandent c’est de la justice», ajoute-t-il, bien décidé à appliquer le respect «des règles pour tous» pour «préserver le revenu des agriculteurs». Bruno Le Maire «a ainsi lancé mardi quatre pré-injonctions à quatre groupes industriels qui ne respecteraient pas les conditions de la loi Egalim». Promulguée en 2018, elle vise à assurer «l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et une alimentation saine et durable», précise sur son site le ministère de l’Agriculture.
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Côtés distributeurs, le ministre de l’Économie va «lancer 500 contrôles sur les 5 principaux distributeurs». «Nous allons éplucher chacune des dispositions et vérifier qu’ils respectent la loi Egalim, notamment pour la rémunération des agriculteurs». «Je serai intraitable sur le respect des règles», martèle Bruno Le Maire, alors que les négociations commerciales entre les distributeurs et les industriels se concluent ce mercredi soir.
Les centrales d’achats européennes, au cœur des débats, sont elles aussi visées par le ministre : «Je vais lancer et renforcer des contrôles spécifiques sur les centrales européennes par rapport à la loi Egalim.» Bruno Le Maire rappelle par ailleurs que les règles de cette loi s’appliquent en France mais aussi à ces centrales situées dans d’autres pays européens. Il rappelle notamment avoir déjà sanctionné à hauteur de six millions d’euros le groupe Leclerc pour des manquements à la loi Egalim. «Je n’ai jamais eu le bras qui tremble pour la faire respecter», conclut-il.