«Je n’ai vocation ni à jouer l’idiot utile d’une opération de diversion, ni à être l’otage de stratégies politiciennes.» Michel-Édouard Leclerc a vivement critiqué ce vendredi sur X (ex-Twitter) le «grand débat» proposé par Emmanuel Macron au Salon de l’agriculture samedi 24 février, auquel il ne participera pas. Pour le patron des centres E.Leclerc, ce moment d’échange ne serait qu’un «coup de com’» et une «grossière manipulation».

Michel-Édouard Leclerc indique ainsi n’avoir reçu aucune invitation et ne pas avoir, de toute façon, «attendu l’annonce foireuse d’un “grand débat” pour échanger avec des agriculteurs de nos régions». Il estime que ce n’est pas à la grande distribution de répondre aux problématiques soulevées par les agriculteurs et préfère ainsi laisser «la préséance à ceux qui sont chargés de la politique agricole française et européenne». Le patron de Leclerc compte poursuive ses échanges avec des agriculteurs «sans caméra et sans cinéma».

Le «grand débat» voulu par Emmanuel Macron pour lancer le Salon de l’agriculture tourne à l’eau de boudin. L’invitation du collectif Les Soulèvements de la Terre – que l’exécutif voulait pourtant dissoudre il y a quelques mois – a provoqué une vive polémique, forçant l’Élysée à rétropédaler en assurant qu’il n’avait jamais été convié. Le principal syndicat agricole, la FNSEA, a de son côté prévenu qu’il n’y participerait pas.

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