«L’UEFA essaie de tuer la Super Ligue depuis trois ans», a déclaré Fernando Giménez, avocat de la société A22, évoquant un préjudice «inquantifiable» lors d’une audience devant le tribunal de commerce de Madrid, dont la juge Sofia Gil devra dire si l’UEFA a abusé de sa position dominante pour empêcher le projet d’aboutir.
L’avocat d’A22 et le représentant de la société European Superleague, Fernando Irurzun, ont fait valoir que l’UEFA avait utilisé sa position dominante sur le marché du football pour empêcher la création de cette nouvelle compétition.
S’appuyant sur une décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) en décembre 2023 qui a jugé l’interdiction de la Super Ligue contraire au droit européen, les plaignants ont souligné qu’en 2021, quand le projet a été présenté, l’UEFA n’avait pas de critères clairs pour autoriser ou non de nouvelles compétitions.
Selon son avocat, A22 «s’est vu refuser l’entrée sur un marché où la concurrence devrait exister. Elle est victime d’un comportement anticoncurrentiel et les dommages sont inquantifiables».
Exposée en 2021 par douze clubs – dont le Real Madrid, le FC Barcelone et trois clubs italiens (Inter Milan, AC Milan, Juventus) -, la première mouture de projet de Super Ligue a vite été enterrée en raison de l’opposition des supporters des clubs anglais notamment et des menaces de l’UEFA et de la Fifa.
Mais le projet a été relancé cet hiver à la suite de la décision de la CJUE. La première formule réservait à douze clubs seulement cette compétition concurrente aux Coupes européennes organisées par l’UEFA. L’organisation A22 évoque à présent une compétition ouverte à 64 clubs répartis en trois ligues.