«La qualité du débat public m’inquiète. L’avenir de la démocratie m’alarme», déclarait Carole Grandjean dans les colonnes du quotidien régional L’Est républicain ce samedi 16 mars. Aussi a-t-elle décidé de revenir à ses premières amours : les ressources humaines. Elle a en effet débuté en 2007 comme responsable du service Développement RH de la Caisse d’Épargne de Lorraine-Champagne-Ardenne. Elle a rallié Elior en 2015 en tant que DRH de la région Grand-Est.
Cette fille d’un ancien adjoint au maire de Nancy s’engage finalement en politique en 2016, devenant députée de Meurthe-et-Moselle l’année suivante. Elle s’investit sur des textes liés à l’emploi, la formation et l’éducation, des sujets qu’elle maîtrise parfaitement.
Son mandat est ainsi reconduit en 2022 et, dans la foulée, elle accède à la fonction de ministre déléguée chargée de l’Enseignement et la Formation professionnels dans le deuxième gouvernement Borne.
Après la nomination de Gabriel Attal à Matignon, alors que le doute planait sur la constitution du gouvernement, elle affirmait avoir informé le président de la République de sa volonté de ne plus exercer de nouvelles fonctions ministérielles.
Celle qui s’estime fière d’avoir porté des réformes sur le Compte personnel de formation (CPF) et le développement de l’apprentissage, souhaitait renouer avec le privé. Elle quittera l’Assemblée nationale en septembre, expliquant à l’Est républicain que «la vie publique est exigeante, parfois injuste et souvent violente.»
«Son goût du terrain, sa capacité de travail et l’énergie qu’elle déploie à faire bouger les lignes seront des atouts indéniables», souligne Laurent Milchior, le gérant du groupe Etam dans un communiqué.
Elle continuera néanmoins à honorer ses mandats de conseillère municipale de Nancy et de conseillère à la métropole du Grand Nancy. En parallèle, elle devrait réaliser une dernière mission pour le gouvernement avec le lancement d’un dispositif anti-décrochage scolaire : le service militaire volontaire.