Près de six mois et déjà plus de mille réparateurs – des retoucheries et des cordonniers – labellisés, dans la France entière. Lancé en novembre, le bonus réparation pour les vêtements et les chaussures a permis aux Français d’économiser 2,3 millions d’euros, soit 8 euros en moyenne par réparation, selon Refashion, l’éco-organisme chargé par le gouvernement d’accompagner l’industrie vers une économie plus circulaire. Remplacement de fermeture Éclair ou de doublure, réparation d’accrocs, changement de talon, pause de demi-semelle, ressemelage… : au total, 250 000 réparations ont été effectuées.

« C’est un très bon démarrage, se félicite Elsa Chassagnette, responsable du fonds de réparation, qui finance le dispositif, calqué sur ce qui se fait déjà dans l’électroménager. Depuis décembre, le nombre de réparations a été multiplié par dix. C’est d’autant plus positif que les réparateurs ont joué le jeu du bonus : dans l’ensemble, ils n’ont pas augmenté leurs prix. »

Le dispositif a un objectif : prolonger la durée de vie des vêtements et des chaussures, qui ne sont que très peu recyclés. Refashion y consacrera 154 millions d’euros entre 2023 et 2028, un montant provenant intégralement de l’écocontribution des entreprises du secteur.

« Le bonus réparation était le coup de pouce nécessaire pour inciter les Français à revoir leur manière de consommer la mode », affirme Elsa Chassagnette. Il peut aller de 6 à 25 euros selon le type de réparation. En 2019, 16 millions de pièces (vêtements et chaussures) ont été réparées, selon l’Ademe. Refashion espère porter ce chiffre à 21,6 millions d’ici 2028, en augmentant le nombre de commerces labellisés à plus de 1 500 d’ici fin 2025.