Où trouver de l’argent frais ? Après la publication par l’Insee du montant du déficit français à 5,5% du PIB, au-delà des attentes, le gouvernement doit penser au moyen d’augmenter ses recettes. Logiquement, augmenter les taxes serait une solution toute trouvée.

«Nous avons toujours dit que nous n’augmenterions pas les impôts», a rappelé le chef du gouvernement sur le plateau de TF1 ce mercredi 27 mars, sans pour autant rejeter totalement une hausse des prélèvements. Gabriel Attal a toutefois détaillé «deux lignes rouges.» : «ne pas augmenter les impôts des classes moyennes, des Français qui travaillent ou des Français qui ont travaillé toute leur vie et qui gagnent toujours un peu trop pour avoir des aides mais jamais assez pour pouvoir s’en sortir convenablement tout seuls», ni ceux «pour ce qui permet de financer le travail des Français».

La promesse présidentielle de baisser les impôts des classes moyennes de 2 milliards n’a pas été abordée par le premier ministre. La veille, son ministre de l’Économie, Bruno Le Maire avait pourtant conforté cet engagement et ce malgré les mauvaises nouvelles qui s’accumulent sur le front des comptes publics. «Je pense qu’il est important de maintenir notre stratégie de politique économique, avait-il argumenté, Je ne voudrais pas qu’on oublie que les finances publiques sont au service d’un objectif de politique économique».

«La France n’est un paradis fiscal pour personne», a ensuite déclaré le premier ministre, interrogé sur une augmentation des taxes pour les ménages les plus aisés. «10% des Français payent 70% de l’impôt sur le revenu», a-t-il ajouté.

Questionné sur une taxe des superprofits, Gabriel Attal s’est montré moins catégorique. «Je n’ai jamais eu de dogme sur le sujet», a-t-il notamment déclaré avant de rappeler que les énergéticiens et les laboratoires de biologie avait déjà été soumis à une taxe spécifique.