Pour 1 livre sterling gagnée par un homme, une femme britannique ne touche que 91 centimes, à temps de travail équivalent. L’égalité salariale a encore des progrès à faire au Royaume-Uni, selon les statistiques annuelles révélées par The Guardian ce vendredi 5 avril. L’écart médian s’est toutefois réduit à 9,1% en 2023-2024, au plus bas depuis que les entreprises britanniques sont légalement tenues de déclarer leurs écarts salariaux, depuis 2017.
Même s’il y a du mieux, quatre entreprises et administrations publiques sur cinq paient donc encore mieux les hommes que les femmes. Les plus mauvais élèves restent les administrations publiques : dans 87,6% d’entre elles, les salaires masculins sont les plus élevés, contre trois quarts des entreprises du secteur privé.
L’efficacité de cette obligation légale fait débat au Royaume-Uni, car aucune amende n’aurait été prononcée contre les entreprises ne déclarant pas leurs chiffres, reconnaît la commission britannique à l’Égalité et aux Droits humains.
En France aussi, les femmes gagnent 14,9% de moins que les hommes à temps de travail égal, selon l’Insee, dans le secteur privé uniquement. Une inégalité accentuée par la différente nature des postes occupés, mais même à poste égal, cette inégalité salariale reste de -4%. C’est toutefois mieux qu’en 1995, où l’écart de salaire à temps de travail égal – mais pas à poste égal – était de 22,1%.