Un an après avoir passé le flambeau à Sophie Binet, Philippe Martinez remonte sur le ring médiatique et politique. L’ancien secrétaire général de la CGT sera l’invité de C l’Hebdo diffusé ce samedi soir sur France 5. «Gouvernement, RN… Philippe Martinez fait son retour dans

Invité à donner sa vision de l’échiquier politique, l’ancien numéro 1 de la centrale de Montreuil pointe du doigt la responsabilité du chef de l’État dans la popularité actuelle de la droite nationaliste. Emmanuel Macron «est en partie grandement responsable» de la montée du Rassemblement national, accuse Philippe Martinez. Il rappelle au passage que le Président avait déclaré «lors de la première élection : “c’est moi qui ferai reculer le Front national”», alors que «ce sont eux qui sont placés en tête des sondages aux élections européennes». Son rôle ? Avoir parlé de «préférence nationale», thème de prédilection du parti de Marine Le Pen, et avoir institué la loi immigration « qui là aussi fait le jeu de la droite extrême», accuse Philippe Martinez.

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En cégétiste toujours convaincu, Philippe Martinez n’a pas manqué de s’en prendre également à la politique sociale de l’exécutif. «Le gouvernement et le président de la République essaient toujours d’opposer ceux qui n’ont pas grand-chose avec ceux qui n’ont rien du tout», commente-t-il à propos de la prochaine réforme de l’assurance chômage durcissant les règles d’obtention pour favoriser le retour à l’emploi. «Par contre, quand un PDG d’une grande marque automobile (Carlos Tavares, admet-il ensuite) gagne plusieurs dizaines de millions d’euros, personne ne dit rien… Les chômeurs, on les traite de fainéants. Moi je ne connais pas de chômeur professionnel. Les retraités sont aussi payés à rien faire et les fonctionnaires ne travaillent pas beaucoup», raille-t-il.