«Si on aime le peuple, si on se dévoue à lui, si on lui est voué, alors on fait l’union parce qu’on peut battre tous les autres.» Dimanche soir sur BFMTV, à l’issue d’une fête de l’Humanité durant laquelle l’union de la gauche via la Nupes s’est déchirée, Jean-Luc Mélenchon s’est livré à une charge qu’il espère peut-être définitive contre les écologistes, socialistes et autres communistes, qui ont chacun acté la constitution de listes autonomes en vue des Européennes.

Le triple candidat à la présidentielle qui tient toujours sa formation d’une main de fer, a moqué ses partenaires. «Une écologie qui n’est pas anticapitaliste pour moi, c’est du jardinage. Le socialisme qui ne remet pas en cause le capitalisme, c’est mignon et le communisme qui ne se donne pas comme objectif de mener une révolution socialiste, je me demande ce que c’est !»

L’affaire est assez claire pour Mélenchon. «Je ne fais pas la Nupes parce que j’aime les autres.» A l’entendre, cette union n’est pas une question de sentiment. D’ailleurs, il le reconnaît : «Je ne les aime pas. Non.» Cette union a lieu «dans l’intérêt du peuple et pour vaincre sa misère». Ceux donc qui la refusent, iraient à l’encontre de ces intérêts. Et puis, ils le fatiguent. «Tous les jours, ils trouvent un truc, dit Mélenchon de ses partenaires. Là, ils disent on n’a pas dit ça ! Si ! Vous avez signé dans mon bureau 640 mesures, vous avez signé ! Il y a un programme avec un chapitre entier sur l’Europe !»