L’ancien gardien international Stéphane Ruffier a contesté lundi devant le Conseil des prud’hommes de Saint-Étienne son licenciement pour «faute grave» et réclamé plus de 7 millions d’euros de réparation à l’ASSE.

L’ancien portier des Verts, représenté par son avocate, Me Dorothée Bisaccia-Bernstein, a plaidé le «harcèlement moral», en dénonçant la volonté de son employeur de «l’isoler» jusqu’à la rupture de son contrat de travail.

Le gardien de but basque a été licencié fin décembre 2020, six mois avant son terme, à la suite de rappels à l’ordre et de sanctions disciplinaires pour des insubordinations (retard à l’entraînement, départ du club sans autorisation, non-port du masque pendant le covid).

Le club, lui, espère couper court à ses «prétentions financières exorbitantes». «Si la faute grave n’était pas reconnue comme fondement au licenciement, Ruffier ne devrait pouvoir prétendre qu’au versement des six derniers mois de son salaire de base, soit 540.000 euros», selon l’avocat du club, Me Olivier Martin. La décision des prud’hommes est attendue le 15 janvier prochain.

Ruffier a porté pendant neuf ans les couleurs de Saint-Étienne avant que sa situation sportive ne se dégrade dans le Forez à la suite de l’arrivée du manager Claude Puel. Mis à l’écart pendant plusieurs mois du groupe professionnel, il avait été mis à pied à deux reprises: la première fois en juillet 2020 pour «acte d’insubordination», un retard à l’entraînement qu’il avait contesté, puis quatre mois plus tard pour avoir quitté prématurément une séance d’entraînement individuelle. Son contrat avec les Verts avait été officiellement rompu le 4 janvier dernier. Stéphane Ruffier est, à ce jour, le gardien de but qui a le plus joué avec les Verts en Ligue 1(383 matches), devant le mythique Ivan Curkovic.