Quelque 8.700 employés d’un site Ford du Kentucky, dans le centre des États-Unis, ont cessé le travail mercredi 11 octobre à l’appel du syndicat UAW, en réponse, selon l’organisation, au refus du constructeur de faire davantage de concessions dans les négociations sur un nouvel accord collectif. Ces salariés d’une usine de Louisville sont venus grossir les rangs des effectifs déjà en grève au sein des trois grands constructeurs automobiles américains historiques, Ford, General Motors et Stellantis (Chrysler), pour les porter à près de 34.000, alors que le mouvement dure depuis près de quatre semaines. Environ 23% des employés syndiqués sont désormais à l’arrêt au sein des «Big Three», terme qui désigne les trois constructeurs.

Dans un communiqué, Ford a qualifié l’annonce de l’UAW de «grossièrement irresponsable», prévenant que l’expansion de la grève «entraînera des conséquences douloureuses» notamment sur les autres secteurs de l’entreprise ainsi que ses fournisseurs. Les discussions achoppent notamment sur le montant des revalorisations salariales. L’UAW réclame quelque 40% d’augmentation sur les quatre années de la nouvelle convention, tandis que Ford n’est allé que jusqu’à 23%, GM et Stellantis s’étant arrêtés à 20%. Le syndicat cherche aussi à obtenir des garanties relatives à la transition des trois constructeurs vers l’électrique, qui va entraîner la fermeture de certains sites et l’ouverture de nouvelles usines.