La Juventus, déjà battue trois fois en Ligue des champions, a quasiment tiré un trait sur les huitièmes de finale mais veut aller gagner à Lisbonne contre le Benfica mardi (21h00) pour assurer la troisième place synonyme de Ligue Europa.

«Mardi, il va falloir être bons. D’une part parce que nous ne sommes pas encore éliminés de la Ligue des champions, d’autre part parce que nous ne sommes pas encore en Ligue Europa», a résumé l’entraîneur bianconero Massimiliano Allegri.

Après avoir fait «honte» à son président Andrea Agnelli lors de sa dernière sortie européenne sur le terrain du Maccabai Haïfa (0-2), la Juve entend redorer son blason contre un Benfica en tête du Groupe H avec le Paris-SG. Avec cinq points d’avance, les Portugais (8 pts) seront qualifiés en cas de victoire, et probablement aussi en cas de nul, et élimineront en conséquence la Juve (3 pts).

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Une élimination dès la phase de poules de la Ligue des champions, mauvais coup financier alors que le club a enregistré la saison dernière un déficit record (254 millions d’euros), serait une première pour la «Vieille dame» depuis l’exercice 2013/14. Cette saison-là, la Juve s’était rattrapée en C3 en atteignant les demi-finales, toutefois privée de finale jouée à Turin par… Benfica.

Une éventuelle victoire de la Juve mardi n’empêcherait probablement pas le couperet de tomber lors de la dernière journée, où les Portugais auront une nouvelle chance de valider leur billet sur le terrain du Maccabi. Mais elle permettrait à Leonardo Bonucci et les siens d’espérer conserver la troisième place dans le duel à distance avec les Israéliens (3 pts également).

Gagner permettrait surtout de confirmer le petit sursaut entrevu depuis la gifle à Haïfa: pour la première fois, la Juve a enchaîné deux succès en Serie A contre le Torino (1-0) et Empoli (4-0), même si elle reste à dix points du leader napolitain (8e).

Ce sursaut, après le coup de semonce présidentiel et deux jours d’isolement des joueurs à l’hôtel au retour d’Haïfa, a rassuré Allegri, confirmé malgré les critiques toujours fortes: «On commence à ressembler un peu plus à une équipe.»

Une équipe enfin capable de réagir, portée par la grande forme d’Adrien Rabiot au milieu, même si elle reste fragile, avec des déficiences techniques fréquentes, et est encore diminuée par les blessures.

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Paul Pogba et Federico Chiesa ont repris l’entraînement mais ne seront pas du voyage, pas plus que le défenseur Gleison Bremer, le milieu Leandro Paredes et l’attaquant (et ex-joueur de Benfica) Angel Di Maria.

De quoi redouter ce déplacement chez des «Aigles» toujours invaincus en quatorze matches cette saison, en championnat où ils caracolent en tête comme en C1 où ils ont accroché deux fois le Paris-SG (1-1) et gagné à Turin à l’aller (2-1). L’optimiste Allegri estime que «c’est peut-être la bonne occasion» pour mettre fin à la série.