À l’Assemblée nationale, l’Hémicycle a une nouvelle fois tremblé sous les secousses de l’attaque terroriste survenue il y a maintenant plus d’une semaine en Israël. Après un hommage rendu à Dominique Bernard, l’enseignant assassiné à Arras en fin de semaine dernière, la présidente du groupe Insoumis, Mathilde Panot, a demandé à la première ministre de «prendre toutes les mesures pour protéger les personnels et les élèves» dans les écoles. Ce à quoi Elisabeth Borne a répondu avec «gravité», attaquant les Insoumis pour leurs prises de position sur l’attaque du Hamas en Israël.
«Le Hamas est un groupe terroriste que vous refusez d’appeler comme tel», a fustigé la cheffe du gouvernement, rappelant même les mots de Danièle Obono le matin même sur Sud Radio, qualifiant le Hamas de «mouvement de résistance». «Les voix des Insoumis manquent à la condamnation unanime de la barbarie, elles manquent à l’unité nationale», a-t-elle tancé. Avant d’attaquer : «La justice est saisie, elle tranchera», en référence à la saisine par Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, du procureur de la République pour «apologie du terrorisme» suite aux propos de Danièle Obono. Et de conclure, cinglante : « Pour vous, ce ne sont pas des actes terroristes, pour moi, vous vous excluez du champ républicain».
