Retour aux sources pour 77 bijoux de l’empire khmer. La famille d’un marchand britannique décédé, soupçonné de trafic d’œuvres d’art, a restitué au Cambodge des dizaines de pièces de joaillerie d’art khmer volées, a annoncé lundi le ministère de la Culture de ce pays d’Asie du Sud-Est. «Le rapatriement de ces trésors nationaux ouvre une nouvelle ère pour la compréhension et l’étude de l’empire d’Angkor et de son importance pour le monde», a réagi Phoeurng Sackona, la ministre de la Culture, citée dans le communiqué.

Cette collection de bijoux en or et autres métaux précieux – couronnes, colliers, bracelets, boucles d’oreilles ou amulettes – date des époques pré-angkoriennes et angkoriennes, du nom de l’empire qui a dominé une grande partie de la péninsule indochinoise entre les IXe et XIVe siècles.

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L’accord de restitution entre les autorités cambodgiennes et la famille de Douglas Latchford, un marchand britannique inculpé par la justice américaine de trafic d’œuvres d’art avant son décès en 2020 – sans procès -, a été trouvé en septembre 2020. Sa collection khmère est arrivée dans le royaume vendredi dernier. Selon les autorités cambodgiennes, la plupart des objets restitués n’a jamais été exposée au grand public.

Le Cambodge réclame le retour du patrimoine volé durant les années 1970, marquées par la guerre civile et le pouvoir despotique des Khmers rouges. Cinq œuvres d’art khmères, dont une statue en pierre du dieu hindou Shiva, que possédait la famille Latchford, ont été retournées en 2021.

La justice américaine a restitué, en août dernier, au Cambodge 30 œuvres volées qui avaient fait l’objet d’un trafic international jusqu’aux États-Unis – parmi lesquelles des statues de divinités hindoues et bouddhistes, s’étalant de l’Âge de Bronze au XIIe siècle.

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