Les Français partis en vacances en voiture risquent d’avoir une mauvaise surprise en faisant leur plein. La semaine dernière, les prix à la pompe sont en effet légèrement repartis à la hausse, selon les données publiées ce lundi par le ministère de la Transition énergétique. Un mouvement qui tranche avec la dynamique observée depuis le début du mois.
Dans le détail, la hausse de prix reste limitée à environ un centime. Le litre de gazole coûtait ainsi, vendredi, 1,8382 euro, contre 1,9070 euro pour celui de SP95 et 1,8776 euro pour celui de SP95-E10. De son côté, le SP98 est toujours proche de la barre des deux euros, à 1,9664 euro en moyenne. Tous ces carburants ont vu leur prix augmenter légèrement sur les sept derniers jours, à l’inverse du Superéthanol E85, en recul depuis deux semaines après avoir atteint des sommets début février.
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La facture du plein reste plus lourde qu’en fin d’année dernière. Le 30 décembre, le litre de gazole coûtait sept centimes de moins, et celui de SP95-E10 vingt-quatre centimes de moins, à titre de comparaison. Le premier carburant consommé par les Français est toutefois revenu sous l’essence, après être resté plus cher pendant plus de six mois – de mi-juin 2022 à fin janvier 2023. Une anomalie historique.
La baisse va de pair avec une accalmie sur les marchés, alors que le prix de la matière première a chuté ces dernières semaines. Supérieur à 90 dollars jusqu’à mi-novembre, le baril de Brent a vu sa valeur descendre progressivement. Il s’affichait, ce lundi, à 83 dollars environ. Et ce, malgré l’annonce russe d’une baisse de la production de pétrole, de «500.000 barils par jour en mars». De quoi tirer les prix vers le haut, en théorie.
D’après les données de la Commission européenne, les prix en France restent particulièrement élevés par rapport à nos voisins. Mi-février, le litre de diesel coûtait ainsi 1,83 euro dans l’Hexagone, l’une des factures les plus lourdes des vingt-sept. Trois pays seulement – la Finlande, l’Italie et la Suède – présentaient des niveaux supérieurs. Paris propose toutefois à ses ressortissants de bénéficier d’une indemnité carburant de cent euros, qui peut être demandée jusqu’à fin mars. De quoi soutenir le pouvoir d’achat des ménages obligés de prendre leur véhicule pour aller travailler.
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