Le cinéaste Otar Iosseliani, Prix Louis-Delluc 1999 en France pour Adieu, plancher des vaches !, est décédé dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 décembre en Géorgie, à 89 ans, a-t-on appris auprès de sa distributrice française, Régine Vial. Ce réalisateur avait notamment présidé le jury de la Caméra d’or, qui couronne le meilleur premier film présenté dans l’une des sections du Festival de Cannes, en 2000.

Otar Iosseliani est né à Tbilissi et a été formé à l’école de cinéma VGIK de Moscou, dans les années 1950, où il se distingue déjà par la fantaisie, l’anticonformisme et une distance amusée qui vont marquer son œuvre.

Ses premiers films en Géorgie – La Chute des feuilles, Il était une fois un merle chanteur, Pastorale – lui valent une reconnaissance internationale. Deux connivences décisives, René Clair puis Jacques Tati, le lient à la France, où il s’installe pendant de longues années. Il y tourne Les Favoris de la lune, puis La Chasse aux papillons, Brigands Chapitre VII et Adieu, plancher des vaches !.

«Notre métier est suffisamment lourd et pénible pour prendre notre travail avec légèreté, disait Otar Iosseliani. J’aimerais que mes films soient un cadeau, un cadeau pour quelqu’un que je ne connais pas mais qui forcément a les mêmes idées que moi». «Le bonheur pour moi, c’est si quelqu’un arrive à bien articuler une idée, que moi aussi j’avais en tête: tu regardes un film, tu lis un livre et tu te dis : quelle joie, il pense comme moi !», aimait-il à ajouter.