«Quand la biographie n’est pas bonne…» Jean-Jacques Goldman se fait discret depuis longtemps mais quand il daigne parler aux journaux, en l’occurrence Le Canard enchaîné, son verbe se veut aussi définitif et efficace que dans ses chansons qu’il a vendues à quelque trente millions d’exemplaires depuis le début des années 80.
Visiblement irrité par la récente biographie signée par l’historien Ivan Jablonka, prix Médicis 2016 pour Laëtitia ou la fin des hommes, l’auteur-chanteur-interprète de Quand la musique est bonne a pris son téléphone pour dire à nos confrères du célèbre journal satirique ce qu’il pensait de cet ouvrage intitulé (trop) sobrement Goldman: «Je n’ai jamais rencontré cet auteur (Ivan Jablonka, NDLR), mes amis non plus, et je suis triste pour tous les gens qui se font duper en achetant ces livres qui parlent de moi.» Fermez le ban.
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Jean-Jacques Goldman, qui s’est retiré de la scène il y a vingt ans, ne cautionne pas les auteurs, même renommé et intellectuel comme Ivan Jablonka, qui veulent le transformer en un héros vivant de la chanson française. Mais c’est peut-être la tentative d’appropriation tentée par Ivan Jablonka dans son livre qui a sans nul doute le plus agacé l’inspiré auteur-compositeur de Céline Dion, Johnny Hallyday, Patricia Kaas, Garou et consorts. Dans le chapitre De l’échec à l’absence, le biographe, non autorisé donc, a écrit: « Travail de sciences sociales, archéologie d’une époque, ce livre est aussi un autoportrait, car je me regarde en Goldman comme dans un miroir…» De toute évidence, pour Jean-Jacques Goldman, l’inverse n’est pas vrai.
Quand la musique est bonne de et par Jean-Jacques Goldman (1982)