Bordeaux a reçu jeudi soir les motivations de la commission d’appel de la DNCG, gendarme financier du football français, confirmant sa rétrogradation en National, a-t-on appris vendredi auprès du club, qui s’apprête à déposer un recours devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). «On est en train de travailler dessus, on avance, ce n’était qu’une question de temps», a-t-on indiqué dans l’entourage du club, lancé dans une course contre la montre avec le démarrage de la saison de Ligue 2, division dans laquelle il espère évoluer, programmée le 30 juillet.
Les motivations tant attendues par le club au scapulaire, dont l’AFP s’est procuré une copie, portent à la fois sur le fond et la forme du dossier girondin. Avec toujours deux griefs pointés par la DNCG. Le premier concerne la dette financière, due aux créanciers Fortress et King Street (52 millions d’euros). L’instance la juge toujours trop élevée, malgré sa réduction de moitié (26,5 millions d’euros) par un transfert de propriété à la société JB Dynamie du président bordelais Gerard Lopez.
À lire aussiLes Girondins relégués : «On n’est pas ici pour mendier», clame Lopez
Par ailleurs, la garantie sous forme d’une ligne de crédit obligataire (14 millions d’euros) pour couvrir les ventes de joueurs du mercato estival pose également problème à la DNCG, qui aimerait voir cette somme bloquée sur un compte séquestre. Interrogé sur cette option jeudi lors d’une conférence de presse donnée au Haillan, Gerard Lopez avait expliqué que «le fait de bloquer de l’argent sur un compte alors qu’effectivement il ne serait pas utilisé (Bordeaux envisage de vendre des joueurs pour au moins 40 millions d’euros lors de ce mercato) a un coût qui, automatiquement, viendra ponctionner le budget du club». Si le CNOSF donne raison au club bordelais, la décision devra être approuvée par le comité exécutif de la Fédération (FFF). Si les Girondins n’obtiennent pas de feu vert pour repartir en L2, leur dernière option sera de saisir le tribunal administratif.
À VOIR AUSSI – Messi, Neymar, Ramos : les coulisses de la reprise du Paris SG