Judith Chemla postait, lundi 4 juillet, des photos sur Instagram pour dénoncer les violences conjugales dont elle a été victime de la part de son ancien compagnon Yohan Manca. Deux jours plus tard, celui-ci a décidé de sortir du silence par le biais d’un communiqué dévoilé sur ses réseaux sociaux.

Face à l’ampleur de l’affaire, il a tenu à livrer sa version des faits ayant conduit à sa condamnation à huit mois de prison avec sursis. «Non pas pour amenuir ce qu’il s’est passé mais pour apporter quelques précisions», explique-t-il suite à la publication de la comédienne dimanche 3 juillet sur Instagram et à sa prise de parole mercredi 6 juillet sur France Inter.

«Le 3 juillet 2021 en face du théâtre du Rond-Point, au cours d’une grave dispute, j’ai jeté un téléphone sur la mère de mon enfant», a-t-il d’abord déclaré. «J’avais appris ce jour-là, en lisant des messages, que ma compagne, mère de mon premier enfant (Judith Chemla et Yohan Manca ont une fille, NDLR), et qui en attendait un deuxième, m’avait trahi avec un autre homme», déclare l’homme de 32 ans. «L’infidélité m’aurait blessé, mais le doute de ne pas être le père de l’enfant qu’elle portait m’a fait perdre totalement le contrôle et avoir ce geste impardonnable», confie-t-il.

Yohan Manca ne nie pas les faits et confirme être à l’origine des blessures, ajoutant avoir «eu honte instantanément». Il tient à ajouter toutefois qu’il n’a «jamais exercé de violences physiques sur Judith, ni sur d’autres femmes. C’était la seule fois et la fois de trop.»

Au micro de France Inter, Judith Chemla a expliqué avoir avorté. «Je suis tombée amoureuse de quelqu’un d’autre, mais il ne s’est rien passé physiquement», a-t-elle précisé. Après l’agression, et afin qu’elle n’aille pas porter plainte, son ex-compagnon l’aurait accusée de «briser» leur famille. L’actrice finira par se rendre au commissariat le lendemain.

Mercredi 6 juillet, Judith Chemla a profité de ce temps de parole sur France Inter pour lancer un appel aux femmes victimes de violences conjugales : «Mesdames, n’ayez pas peur : ne retirez jamais, jamais, jamais une plainte que vous déposez. Ne la retirez jamais. On vous intimidera. On m’a intimidée, on m’a culpabilisée.»