En cette année olympique, la France prévoit de rafler une médaille un peu particulière: celle de la dette verte. Parti plus tôt que les autres dans cette course, l’Hexagone continuera de caracoler en tête cette année. Pour financer ces dépenses vertes, l’État empruntera 15 milliards d’euros en 2024, soit 4 milliards de plus que l’an dernier, selon un communiqué de l’Agence France Trésor (AFT), la division de Bercy chargée d’émettre la dette.
La dette verte de la France s’élève actuellement à 61,9 milliards d’euros, contre 56 milliards en Allemagne et 52 milliards au Royaume-Uni, par exemple. Cette dette verte correspond à l’encours des titres verts émis par le Trésor.
Ces obligations particulières servent spécifiquement à lever des fonds pour financer des dépenses liées à la transition écologique. En 2022, elles ont permis, entre autres, de financer les dispositifs MaPrimeRénov’ ou encore l’éco-PTZ – tous deux destinés à aider les Français à faire des travaux de rénovation énergétique dans leur logement.
Le secteur du bâtiment a d’ailleurs été le premier destinataire de cet argent vert emprunté sur les marchés, avec plus de 3,5 milliards d’euros en 2022, selon le dernier bilan de l’AFT qui détaille le suivi des dépenses correspondant à ce type d’émissions. Au-delà de l’écologie, l’État français prévoit de lever 285 milliards d’euros sur les marchés financiers en 2024 pour financer ses dépenses, écrasant le record de l’an dernier…