Cet article est issu du «Figaro Magazine»

Comme cela a été évoqué à plusieurs reprises dans Le Figaro, une pétition réunissant près de 1200 noms majoritairement inconnus, s’est insurgée contre le parrainage du Printemps des poètes, événement culturel majeur, par un écrivain voyageur réactionnaire, sans doute adorateur d’Adolf et de Benito. Il faudrait donc le remplacer illico. Le candidat idéal serait bien sûr Cyril Hanouna, mais comme il est employé par le groupe Bolloré, il est également réactionnaire.

Patrick Sébastien serait bien à cette place, mais il a déclaré qu’il avait de la sympathie pour Fabien Roussel (bon point) et Jordan Bardella (mauvais point). Il faut donc chercher à gauche, car la poésie est de gauche. Guillaume Meurice de France Inter, peut-être? Il est très drôle, et touche sa bille en géopolitique, surtout lorsqu’elle concerne le Moyen-Orient.

Annie Ernaux, prix Nobel de littérature, serait parfaite: elle pourrait demander aux participants du Printemps des poètes de rédiger des pétitions en alexandrins. Panayotis Pascot, ancien comique chez Yann Barthès, remporterait les suffrages. Il a sorti à la dernière rentrée un livre nul qui a beaucoup plu. Reste le parrain idéal: Juan Branco,avocat d’extrême gauche qui a ses habitudes dans un café parisien notoirement prolétaire, le Flore.

Il ne cesse d’inonder les réseaux sociaux de lettres d’amour en négatif à l’homme qui l’obsède et qu’il a connu jeune, Gabriel Attal. Son style est un mélange de Yoda dans La Guerre des étoiles et de préciosité dix-neuviémistemal digérée. Avec lui, la poésie prendrait enfin son essor. Elle en sortirait même définitivement essorée.