Après avoir averti le 19 mars dernier qu’il anticipait une baisse de son chiffre d’affaires «de l’ordre de 10%» au premier trimestre sur un an, pénalisé par les difficultés de sa marque phare Gucci, Kering a confirmé ce mardi un début d’année difficile. Engagé dans un vaste repositionnement de sa marque phare, qui pèse près de la moitié de ses ventes et les deux tiers de ses profits, le groupe a dévoilé un chiffre d’affaires global en baisse de 10% sur les trois premiers mois de l’année, à 4,5 milliards d’euros. Tirées vers le bas par des conditions de marché difficiles dans l’Empire du Milieu, les ventes de Gucci ont dévissé de 18% sur la période, retombant à 2,1 milliards d’euros.
Concernant les perspectives de la fin d’année, le groupe a précisé qu’il continuerait d’investir fortement dans ses marques, mais aussi dans leur repositionnement et leur montée en gamme. Notamment sur Gucci et Yves Saint Laurent (-6% au premier trimestre), via une reprise en main de leur distribution. Un travail de long terme qui pèse nettement sur les performances opérationnelles. «Compte tenu de la dégradation des tendances de chiffre d’affaires, le groupe anticipe désormais un recul de son résultat opérationnel courant du premier semestre 2024 de l’ordre de 40 à 45% par rapport au premier semestre 2023» a précisé mardi soir le groupe dans un communiqué. Depuis le début de l’année, le titre Kering affiche une baisse d’environ 12% à la Bourse de Paris.