Les manifestations concurrentes d’opposants et de salariés de l’usine allemande de Tesla se succèdent à Grünheide, près de Berlin. Dimanche, c’était au tour d’opposants de défiler dans le calme contre le projet d’extension de l’unique usine européenne du constructeur. Les habitants des environs protestent depuis plusieurs semaines contre l’agrandissement du site et la construction d’une usine de batteries électriques voisine. L’objectif de Tesla est de doubler la capacité de production en la portant à 1 million de véhicules par an. L’usine emploie actuellement 12.000 personnes et produit environ 1000 voitures par semaine.

La tension est montée d’un cran entre les deux camps depuis la semaine dernière. Les salariés de l’usine ont été évacués à la suite de l’incendie volontaire, par un groupe d’activistes baptisé «Vulkan», d’un pylône électrique alimentant le site.

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Alors que le directeur de l’usine disait n’avoir aucune visibilité sur son redémarrage, la responsable du comité d’entreprise, Michaela Schmitz, assurait vendredi soir aux salariés rassemblés pour protester contre ce sabotage, que l’usine reprendrait son activité cette semaine. «À côté de nombreux chapitres de réalisations exceptionnelles, cette attaque restera comme un chapitre sombre de notre histoire, a-t-elle ajouté. Mais cela ne nous arrêtera pas. Les collègues ont été condamnés à rester chez eux, au lieu de contribuer ensemble et avec succès à la transition énergétique.»