Deux fillettes dans leur bain qui mettent de la mousse partout. Une autre qui saute sur le lit de ses parents. Un bambin qui ravage la cuisine familiale, et met son doudou dans la casserole. Le tout sous le regard de leurs parents visiblement épuisés… « Donnez vos gamètes, vous ferez des heureux », clament pourtant les affiches de la nouvelle campagne de l’Agence de la biomédecine pour inciter au don de gamètes, afin de faire face à l’afflux de demandes d’assistance médicale à la procréation (AMP).
C’est par l’humour que la campagne
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Le stock de 89 000 paillettes de spermatozoïdes disponibles à la fin mars 2023 ne suffira pas, car une grande partie devra bientôt être détruite : à partir de fin mars 2025, seules celles issues de donneurs ayant consenti à l’accès à leurs données pourront être utilisées. Le stock de paillettes utilisables, « estimé à 26 000 paillettes de spermatozoïdes à fin mars 2023, doit augmenter rapidement afin de pouvoir faire face aux demandes croissantes de prise en charge en AMP », indique l’Agence de la biomédecine.
La campagne, qui a démarré mercredi et se poursuivra jusqu’à la fin de l’année, sera particulièrement visible dans les villes qui comptent un centre de dons de gamètes. Des vidéos seront diffusées sur les réseaux sociaux, les services de télévision de rattrapage et dans les cinémas. Des affiches seront également diffusées dans la presse, dans les cabinets médicaux et les universités. L’an dernier, 990 femmes et 764 hommes se sont portés candidats pour effectuer un don d’ovocytes ou de spermatozoïdes. Toute personne en bonne santé âgée de 18 à 37 ans révolus pour les femmes, et jusqu’à 44 ans révolus pour les hommes, peut donner ses gamètes, rappelle l’Agence de la biomédecine. Qui insiste : « Donner ses gamètes ce n’est pas faire un enfant. C’est faire des parents ».