Cette année en France, sur plus de 47.000 nouveaux cas de cancers colorectaux, 26.212 étaient des hommes. Si l’âge médian au diagnostic est de 71 ans chez ces derniers, ce cancer peut également affecter les moins de 50 ans. Dans une recherche publiée dans Cancer Prevention Research, des chercheurs ont analysé les données de 2400 hommes âgés de 35 à 49 ans.
Outre l’âge, la consommation régulière d’anti-inflammatoires non stéroïdiens et d’alcool, des antécédents familiaux et le statut socio-économique peuvent augmenter le risque de développer une tumeur maligne dans le côlon ou le rectum. Le fait de ne pas prendre de statines, (médicaments contre l’excès de cholestérol) et une charge de morbidité plus élevée (un indicateur de l’OMS évaluant l’impact des problèmes de santé sur la qualité de vie) sont également des facteurs de risque.
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Mais, contrairement aux hommes plus âgés, un IMC élevé ne fait pas partie de la liste. Pour les auteurs, leurs résultats doivent encourager le monde médical à adapter la prévention et le dépistage à l’âge des patients. Car, par exemple, le dépistage par test immunologique (campagne nationale concernant les personnes sans facteurs de risque) est dédié aux plus de 50 ans. Les tumeurs colorectales, pour rappel, représentent le troisième cancer le plus fréquent chez les hommes, d’après Santé publique France.