Après les contrôleurs de train et les agriculteurs, c’est maintenant au tour des taxis de manifester leur mécontentement. S’ils s’étaient déjà mobilisés le 11 décembre et le 29 janvier derniers, de nouvelles actions sont prévues ce lundi dans toute la France. À l’appel de plusieurs syndicats, dont l’Union nationale des taxis, ils dénoncent une rémunération injuste et demandent le retrait d’une convention établie entre leur secteur et la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) concernant le transport médical.

Cette convention prévoit notamment une baisse du remboursement du prix des courses de taxis lorsqu’un patient refuserait de partager la sienne vers des hôpitaux ou centres de soins. Avec la hausse des prix des carburants, qui repartent au sommet, les taxis craignent ainsi une baisse de leur chiffre d’affaires. «Les taxis, s’ils se mobilisent, ne veulent pas d’augmentations ni une nouvelle loi, ils veulent le respect de la loi qui a été votée au Parlement pour ajuster un équilibre entre les taxis et la concurrence», a expliqué ce lundi sur BFMTV Mousshine Berrada, président de l’Union nationale des taxis de Paris.

Dans la capitale, 500 taxis se dirigent actuellement vers le ministère des Transports, situé dans le VIIe arrondissement de Paris. Dans le reste de la France, les opérations escargot se multiplient, comme à Aix-en-Provence et Marseille où des barrages filtrants ont été installés dans les aéroports et les gares. L’aéroport de Strasbourg Entzheim a été, lui aussi, ciblé par les professionnels de la route. Dans les Hauts-de-France, un convoi de dizaines de taxis est présent entre Laon et Soissons sur la RN2, avec un barrage filtrant dans cette dernière ville présent jusqu’à midi ce lundi. Reste à voir si le gouvernement entendra leur colère, ou si de nouvelles actions seront prévues le mois prochain.