L’instant suédois se prolonge pour Gaël Monfils, vainqueur vendredi d’un duel franco-français contre Adrian Mannarino 7-5, 7-6 (7/3) et qualifié pour les demi-finales du tournoi ATP 250 de Stockholm, qu’il a déjà remporté en 2011. Le Parisien, 140e au classement ATP, qui tente à 37 ans un retour au plus haut niveau après des blessures à un pied et à un poignet ayant empoisonné son début de saison, n’avait plus atteint le dernier carré d’un tournoi depuis Adélaïde en janvier 2022 – où il avait remporté son dernier titre.
Il affrontera samedi pour une place en finale le Serbe Laslo Djere (35e) ou le Tchèque Tomas Machac (81e), à l’affiche du dernier quart de finale programmé en soirée. «Il y avait une belle énergie aujourd’hui, c’était un bon match, assez serré. J’ai eu un peu de chance à la fin, il y a eu ce retour sur la ligne notamment… Il faut toujours un peu de chance et aujourd’hui elle était de mon côté. Je suis très content de m’en être sorti en deux sets», a commenté Monfils, devenu par la même occasion le demi-finaliste le plus âgé dans l’histoire de l’épreuve suédoise.
Monfils, qui mène désormais 5 à 2 dans ses confrontations contre Mannarino, la précédente il y a deux ans au Masters 1000 de Paris-Bercy, a en effet pu remercier le destin d’avoir ramené son retour sur la ligne pour le rendre gagnant à 3-3 dans le jeu décisif du second set. Mini-break en poche, il a ensuite aligné trois autres points pour s’imposer en 1h45.
Sous les yeux de Stefan Edberg, esthète de la volée et vainqueur de six Grands Chelems dans les années 1980-1990, la frustration n’a pas manqué de gagner Mannarino, qui en jeta sa raquette de dépit après avoir frappé un retour de service similaire dans ce tie-break, mais sans mordre la ligne. Le 24e joueur mondial, en quête à 35 ans d’un troisième titre cette saison après Astana et Newport, avait pourtant réussi à revenir dans ce match, en débreakant dans cette manche lorsque Monfils s’était échappé 4-1.
Ce dernier, quoique plus puissant dans ses frappes, n’a pas toujours été maître des échanges, mais Mannarino a commis trop de fautes directes pour espérer meilleur sort, à l’image du 12e jeu de la première manche au cours duquel il en a accumulé trois, laissant Monfils la remporter sans forcer son tennis.