La moitié des rendez-vous de généralistes sont obtenus en moins de trois jours, selon une étude réalisée par la plateforme en ligne Doctolib qui place ces praticiens largement en tête pour le délai d’accessibilité. Viennent ensuite les pédiatres (50% des rendez-vous obtenus en moins de 7 jours), les dentistes et les sages-femmes (11 jours), les psychiatres (16 jours), les gynécologues (22 jours), et les ophtalmologistes (25 jours), selon cette étude réalisée par Doctolib à partir des données de sa plateforme.
Les dermatologues (36 jours) et les cardiologues (42 jours) ont les délais les plus longs. «La dermatologie est une spécialité qui nécessite moins de prise en charge urgente, et les urgences cardiologiques sont fréquemment adressées à l’hôpital», note Doctolib pour expliquer leurs délais nettement plus importants. Quant aux masseurs-kinésithérapeutes, seule profession para-médicale scrutée par l’étude, la moitié des rendez-vous sont accordés en moins de 6 jours. Entre 2021 et 2023, «les délais médians d’octroi de rendez-vous» pour les différentes spécialités «n’évoluent pas, ou peu, ce qui est un signal encourageant compte tenu de l’augmentation de la demande de soins post-Covid et la baisse de la démographie médicale», indique Doctolib.
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Doctolib a réalisé l’étude sur la base des rendez-vous pris sur sa plateforme, soit 87,6 millions de consultations pour les généralistes en 2023 sur un total de plus de 200 millions de consultations de généralistes en France. Pour les praticiens qui font de la téléconsultation, celle-ci permet d’accélérer sensiblement le délai de prise de rendez-vous, selon l’étude. Ainsi, le délai médian de rendez-vous tombe à un jour en téléconsultation pour les médecins généralistes et les pédiatres, deux jours pour les sages-femmes, quatre jours pour les gynécologues, sept jours pour les cardiologues, huit jours pour les dermatologues, et 17 jours pour les psychiatres.
Les chiffres globaux fournis par l’étude peuvent toutefois cacher de fortes disparités entre départements, et à l’intérieur même des départements. «Dans sept régions de France, une quinzaine de départements sont en difficulté» par rapport au reste du pays, «avec des délais médians au moins deux fois supérieurs, pour au moins trois professions», note Doctolib. Ces départements sont le Gers, la Saône-et-Loire, la Nièvre et le Territoire de Belfort, le Loiret, le Cher, les Deux-Sèvres, l’Ardèche, l’Eure, le Calvados, la Manche, la Loire-Atlantique et les Côtes d’Armor, le Pas-de-Calais.