Bientôt un accord. La négociation entre l’État et EDF sur les prix de l’électricité «est sur le point d’aboutir dans les heures qui viennent», a indiqué ce lundi le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, lors du premier congrès du Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR). Engagés depuis des mois dans des discussions, parfois tendues, EDF et l’État doivent élaborer le nouveau modèle de régulation des prix de l’électricité, à l’approche de l’extinction du mécanisme actuel prévue fin 2025.

Le gouvernement souhaite que le nouveau prix de référence de l’électricité soit proche des coûts de production nucléaire d’EDF. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a récemment évalué ces coûts à 60 euros du MWh, une estimation bien inférieure à celle d’EDF (autour de 70 euros). «Je suis convaincu que le résultat auquel nous parviendrons avec le président d’EDF Luc Rémont est un bon résultat», «qui permet de reprendre la souveraineté sur nos prix», a déclaré le ministre aux adhérents de ce syndicat patronal.

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«Nous ne voulons plus que l’intégralité des prix de l’électricité dépende du coût de la centrale à gaz qui a été ouverte en dernier recours à l’est de l’Europe», a-t-il assuré. «Nous reprenons la souveraineté sur nos prix parce que nous donnons de la visibilité sur le long terme sur les prix de l’électricité, pour éviter que vous les consommateurs, particuliers ou entreprises, vous soyez exposés à une nouvelle crise de l’électricité», a-t-il ajouté. «Nous vous donnerons de la visibilité et de la durée».

«Cet accord doit garantir que les prix de l’électricité ce soit nos prix, des prix qui dépendent de nos coûts de production, de l’électricité nucléaire ou des énergies renouvelables, ce sera le cas», afin de «garantir notre compétitivité», a-t-il poursuivi. «Notre souveraineté c’est aussi notre entreprise nationale, dans cet équilibre, il faut évidemment s’assurer que ces prix de l’électricité permettent à EDF de dégager des bénéfices pour investir dans les énergies renouvelables ou dans les nouveaux réacteurs nucléaires», selon le ministre. «Nous avons voulu trouver cet équilibre entre des prix attractifs, des prix compétitifs et des prix qui permettent à EDF de dégager des marges de manœuvre pour investir dans l’avenir, ce sera le cas», a encore assuré le ministre.