Les Français ont-ils des oursins dans les poches quand il s’agit de laisser un pourboire ? Selon la dernière étude publiée par Sunday, une solution de paiement utilisé dans les restaurants, seule une table sur cinq consent à laisser un pourboire en plus de la note. Pour parvenir à ce résultat, l’entreprise a passé au crible près d’un million d’additions dans ses établissements partenaires.
À la lumière des données recueillies, Sunday a pu dresser un classement des régions les plus généreuses en matière de «pourliche». Le peloton de tête est dominé par la région Sud, où un client sur trois accepte de laisser un pourboire, pour un montant équivalent, en moyenne, à 5,8% de l’addition. Les pourboires sont tout aussi généreux en Normandie et en région Auvergne-Rhône-Alpes, mais ils y sont plus rares puisque seule une addition sur quatre est accompagnée d’une gratification.
Contrairement aux idées reçues, c’est en Île-de-France que les serveurs sont le moins récompensés pour leur service. La fréquence des pourboires est inférieure à 20% dans la région la plus touristique de France, qui affiche pourtant le revenu médian le plus élevé du territoire national. Le sort des serveurs n’est guère plus enviable en régions Pays de la Loire et Centre-Val de Loire, où les pourboires représentent moins de 10% des additions.
Concernant les montants, les habitudes diffèrent selon les quatre coins de de la France. À l’Est, les clients ne lésinent pas sur la dépense quand il s’agit de gâter les serveurs : les pourboires y sont, en moyenne, équivalents à 6,4% de l’addition. Pour une note qui s’élève à 50 euros, cela représente un peu plus de 3 euros. À l’inverse, le «tip» est réduit au strict minimum en Occitanie, où il s’élève à 4,5% de l’addition en moyenne, soit un peu plus de 2 euros pour une addition à 50 euros. À l’échelle du territoire national, la moyenne se situe à 5,7%.
Reste enfin les «pourboires exceptionnels», plus fréquents à l’occasion de repas festifs ou en cas de grandes tablées. Le plus «gros» pourboire enregistré par Sunday depuis le début de l’année a été laissé dans un restaurant d’Auvergne-Rhône-Alpes : il atteignait 112 euros. Des «pourliches» de 104 euros et de 94 euros ont également été empochés par les serveurs de deux autres restaurants, en Île-de-France et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. À l’autre bout du classement, le serveur le plus gâté de la région Centre-Val-de-Loire n’a lui reçu que 17 euros de pourboire en ce début d’année.
Il est coutume d’affirmer que la crise sanitaire a accéléré le recul des pourboires, sur fond de dématérialisation des moyens de paiements. Mais, qu’on les préfère fréquents ou exceptionnels, mirobolants ou maigres, les pourboires ne sont pas incompatibles avec le paiement sans contact. «Avec notre application, les serveurs récoltent trois fois plus de pourboires qu’auparavant, assure Kévin Meert, directeur commercial de Sunday. Depuis notre lancement début 2021, nous avons permis aux restaurateurs de distribuer 33 millions d’euros de pourboires à leurs serveurs, avec une gestion équitable, simplifiée et sécurisée». Plus d’excuse, donc, pour jouer les pingres au restaurant…