Il doit être jugé pour sept agressions sexuelles «commises par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction». Propriétaire du SCO Angers depuis 2011, Saïd Chabane, 59 ans, avait été mis en examen en février 2020 à la suite de plaintes de plusieurs femmes, à l’époque salariées du club ou de son entreprise de charcuterie. Les plaignantes dénoncent des faits s’étalant de 2014 à 2019, alors qu’elles étaient, entre autres, hôtesse, secrétaire ou chargée de clientèle du SCO d’Angers. Les quatre premières plaintes recueillies concordaient «sur le mode opératoire utilisé par l’auteur», avait affirmé le procureur de la République d’Angers Eric Bouillard au moment de la mise en examen.
Le magistrat avait alors évoqué l’usage de la «surprise» et «d’une certaine contrainte», liée au «respect» qu’inspirait l’homme à ses victimes, pour «leur toucher les parties intimes». «Ma cliente est déterminée à répéter à l’audience ce qu’elle a dit aux enquêteurs. Elle a été victime de faits et veut s’associer aux démarches engagées par les autres victimes», a déclaré à l’AFP Me Guillaume Sergent, avocat d’une ancienne salariée du SCO Angers, qui s’est portée partie civile. Sollicités par l’AFP, les avocats de Saïd Chabane n’ont pas souhaité s’exprimer avant l’ouverture du procès. Empêtré dans une succession d’affaires et une situation sportive catastrophique, Saïd Chabane avait cédé sa place de président du club à son fils Romain, au mois de mars. Saïd Chabane doit également être jugé devant le tribunal correctionnel de Bobigny en mars 2024 pour exercice illégal de l’activité d’agent sportif et blanchiment en bande organisée. Arrivé à la tête du club et dans son capital en 2011, il a été l’un des principaux acteurs du spectaculaire redressement du SCO sur le plan sportif durant les années qui ont suivi, avec notamment un retour en L1 en 2015.
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Relégué au terme de la saison 2022/2023 qui a été l’une des pires jamais enregistrées par un club dans l’élite française, et marquée par le départ du coach Abdel Bouazhama après avoir tenu des propos sexistes dans le vestiaire, le SCO a redressé la tête. En tête de la Ligue 2 après 17 journées, il est l’un des favoris pour l’accession à la Ligue 1 en mai prochain.