Vinicius répond sur le terrain: l’attaquant brésilien, victime d’insultes racistes à Mestalla l’an passé, a permis samedi au Real Madrid de décrocher le nul (2-2) à Valence avec un doublé dans un match tendu, à quatre jours de la réception de Leipzig en C1.
L’international brésilien a évité une seconde défaite de la saison à son équipe, toujours leader du championnat (1er, 66 points) mais qui pourrait voir son avance sur ses concurrents Gérone (2e, 59 points) et le FC Barcelone (3e, 57 points) se réduire au terme de cette 27e journée.
Dans un début de rencontre âpre, avec plus de coups de sifflets et d’échanges de mots que de tirs tentés, c’est bien Valence, pourtant dominé dans le jeu, qui a ouvert le score sur sa première opportunité.
Le buteur espagnol Hugo Duro, passé par le Real, a enflammé Mestalla en reprenant de la tête une reprise totalement ratée de Fran Perez (27e, 1-0), après un centre du latéral français Dimitri Foulquier qui avait remporté son duel avec Vinicius.
Et les Merengues, qui ont multiplié les pertes de balle et les imprécisions face à la pression adverse, ont craqué une deuxième fois quelques minutes plus tard, l’Ukrainien Yaremchuk effaçant son compatriote Lunin avant de conclure dans le but vide, à la suite d’une passe en retrait mal assurée par Carvajal (31e, 2-0).
Sifflé à chaque prise de balle pour son retour à Mestalla, où il avait été victime d’insultes racistes l’an passé, Vinicius Junior a répondu avec la manière en relançant le Real juste avant la mi-temps (45e 5, 2-1).
Un but symbolique pour l’attaquant brésilien, célébré avec le poing en l’air face aux supporters valencians, qui lui reprochent d’avoir considéré la totalité du public de Mestalla comme raciste dans ses échanges avec la justice, alors qu’une enquête pénale est toujours en cours.
A la limite du hors-jeu sur un bon centre de Brahim Diaz, «Vini» s’est offert un doublé de la tête pour ramener son équipe à hauteur (76e, 2-2), s’empressant cette fois d’aller chambrer les Valencians avant d’être calmé par ses coéquipiers.
En difficulté face aux assauts merengues, Valence a cru obtenir un pénalty salvateur à la 91e minute, finalement annulé après intervention de la VAR.
La rencontre s’est terminée dans le chaos lorsque l’arbitre a sifflé la fin du match en pleine action, alors que Bellingham pensait avoir donné la victoire au Real au bout du temps additionnel (90e 9). Le prodige anglais a été exclu pour protestation.
«Je crois que ce qui vient de se passer est inédit. Cela ne m’est jamais arrivé. Nous avions la possession du ballon, et le match aurait dû se terminer lorsque Valence le récupérait», a estimé l’entraîneur madrilène Carlo Ancelotti en conférence de presse.
«Après, ce qui nous a dérangés c’est le carton rouge pour Bellingham parce qu’il n’a dit aucune insulte. Il y avait de la frustration bien sûr, mais il a juste dit en anglais »it’s a fucking goal!«, et c’était la vérité», a-t-il ajouté.
«C’est gênant», a renchéri l’international français Aurélien Tchouaméni sur son compte X après la rencontre.
Un peu plus tôt dans la partie, l’ancien Lyonnais Mouctar Diakhaby semble s’être cassé la jambe droite sous le poids de Tchouaméni, et a été évacué sur une civière (86e).
Dans l’après-midi, la Real Sociedad a concédé sur la pelouse du Séville FC une cinquième défaite en six matches (3-2), avec une équipe remaniée en vue du huitième de finale retour de Ligue des champions contre le PSG mardi.