Après une nouvelle défaite jeudi soir contre le Panathinaïkos (81 -89), l’Asvel pointe encore à la dernière place de l’Euroligue (18e) avec un bien triste bilan (2 victoires, 12 défaites). Sur le papier pourtant, l’effectif est plutôt riche avec des rotations sur chaque poste. Une nouvelle salle vient d’être inaugurée et doit incarner les ambitions du club rhodanien. Mais alors qu’est-ce qui cloche à Villeurbanne ?

En 2021, après deux saisons encourageantes en Euroligue, l’Asvel, présidée par Tony Parker depuis 2014, y obtenait une licence permanente, garantissant ainsi sa présence dans la compétition pour les 10 prochaines années. Cette réussite était fêtée comme une victoire par l’ancien meneur de l’équipe de France : «C’est un grand jour ! C’était un rêve à mon arrivée qui devient aujourd’hui réalité. (…) On veut maintenant prouver que l’on mérite cette place parmi les plus grands, on veut placer LDLC ASVEL au sommet.» Depuis, le club villeurbannais n’a jamais quitté le bas du tableau. En 2021-2022, il a terminé 14e (8 victoires, 20 défaites) et la saison dernière 18e et bon dernier, avec un bilan plus que négatif (8 victoires, 26 défaites).

Alors qu’en championnat, tout se passe bien pour les Lyonnais (champions en 2019, 2021 et 2022), dès lors que l’hymne de l’Euroligue retentit avant un match, l’atmosphère change et les joueurs n’y arrivent plus. Malgré des remaniements importants de l’effectif sur les dernières saisons, l’Asvel compte encore aujourd’hui des tauliers expérimentés comme Nando De Colo (36 ans, MVP de l’Euroligue en 2016), Joffrey Lauvergne (32 ans, 153 matches NBA) ou encore Mike Scott (35 ans, 612 matchs NBA).

Mais rien n’y fait, les résultats ne sont pas au rendez-vous. Manque de combativité, absence de plan de jeu, la liste est longue pour expliquer les raisons d’un échec. Même si de nombreuses choses ont été tentées par la direction pour essayer de provoquer un électrochoc, cela ne tient pas.

Souvent critiqué pour son absence de réaction (et de coaching) lors des deux dernières saisons, TJ Parker, frère de Tony, a été remercié au début de l’année et remplacé par l’excentrique Gianmarco Pozzecco. Juste après l’arrivée de l’Italien, ses joueurs sont allés chercher leur première victoire de la saison en Euroligue sur le parquet du Zalgiris Kaunas (91-88). Malgré un début de saison en apnée, tout semblait rentrer dans l’ordre grâce à ce nouveau coach qui a fait sortir la tête de l’eau à tout un groupe.

Mais la lune de miel n’a pas duré longtemps. Depuis, l’Asvel n’a gagné qu’un seul autre match européen et se retrouve de nouveau tout en bas du classement. Sur le parquet, les attitudes n’y sont toujours pas. L’équipe de Villeurbanne est celle qui a encaissé le plus de points (1.219, soit plus de 87 points/match) depuis le début de la saison. Plus d’une fois elle a lâché des matches en toute fin de rencontre alors que ceux-ci semblaient à sa portée.

Pozzecco est d’ailleurs le premier à déplorer un manque d’envie, surtout en défense. «Je suis très triste car nous ne parvenons pas à gagner à domicile. Nous avons tout donné mais nous devons être clairement meilleurs défensivement», avait-il déclaré après la défaite contre le Maccabi Tel-Aviv le 6 décembre dernier (91-94). Une chose est sûre, les joueurs du club de Tony Parker vont devoir réagir afin de conserver une certaine attractivité. Surtout au vu des équipes comme Paris qui souhaitent plus que tout prendre leur place en Euroligue.

Le mercredi 20 décembre (20h30), ils seront en déplacement sur le parquet de l’Olimpia Milano (16e). Privés de leurs stars Nikola Mirotic et Maodo Lô sur blessures, les Italiens semblent plus atteignables que jamais. Contrairement aux défaites contre Barcelone (101 -92) ou Baskonia (88 -81) qui siègent tout en haut du classement, celle-ci ferait vraiment tache dans une saison déjà peu colorée. Ensuite ce seront les deux derniers finalistes, l’Olympiakos (vendredi 22 décembre à 19h45) et le Real Madrid (jeudi 28 décembre à 20h) qui se dresseront sur la route de l’Asvel. Une victoire mercredi en terre italienne, au Mediolanum Forum, semble donc quasiment obligatoire.

En championnat, même en restant sur une défaite contre le Paris Basketball (92 -86), les hommes de Gianmarco Pozzecco assurent. Toujours sur le podium (3e), ils recevront le promu Chalon sur Saône (8e) ce dimanche à 19h histoire de se préparer au mieux, avant de terminer l’année par un choc contre le leader et champion de France en titre, Monaco, le jeudi 28 décembre à 20h.