La présence d’un «responsable enfants» sera obligatoire dès cet été sur chaque tournage employant des mineurs, et sera une condition pour toucher des aides publiques, a annoncé la ministre de la Culture Rachida Dati samedi 18 mai: «Il s’agira d’une condition d’accès aux aides du CNC», le Centre national de la cinématographie, a précisé la ministre en déplacement au Festival de Cannes.

Cette mesure avait été réclamée par l’actrice Judith Godrèche, devenue le porte-drapeau de la lutte contre les violences sexuelles sur les enfants et du mouvementy

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Auditionnée, en février dernier, par la délégation aux droits des femmes au Palais du Luxembourg, Judith Godrèche a demandé d’«imposer un référent neutre sur les tournages avec un mineur, un référent qui n’est pas payé par la production, qui est formé», et «qu’un enfant ne soit jamais laissé seul sur un tournage», avec «un système de contrôle plus efficace». Lors d’une audition devant la délégation aux droits des enfants de l’Assemblée nationale, en mars, l’actrice a préconisé la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le droit du travail dans le monde du cinéma et «les risques pour les enfants».

Une requête entendue, les députés ayant approuvé à l’unanimité, le 2 mai, la création d’une commission d’enquête sur les violences sexuelles dans le spectacle vivant. Les auditions démarreront le 22 mai, a précisé la rapporteure écologiste Francesca Pasquini (Écologiste – NUPES) devant la presse, au côté du président Erwan Balanant (MoDem). Un rapport sera remis «autour du 4 novembre», avec des solutions «concrètes» d’ordre législatif mais pas seulement, ont-ils précisé.