Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook devenu Meta, n’aurait pas renié l’idée. Comme le milliardaire au moment de la création du célèbre social dans sa chambre de Harvard, c’est pour remédier au manque d’interactions avec les élèves de son université, l’INSEAD, que Jean Hamon a eu l’idée en 2015 de créer Hivebrite. Au contraire de son aîné, dont l’idée a germé en un géant valorisé 800 milliards de dollars, sa start-up basée à Paris s’est détournée du chemin visant à connecter sur une même plateforme l’ensemble des êtres qui peuplent la terre.
Sa solution consiste en effet à démultiplier les plateformes, mais à l’échelle de communautés locales. Elles sont proposées en marque blanche à une grande hétérogénéité de clients – Alumni, associations, ONG, entreprises – et permettent aussi bien de créer des groupes privés que de gérer des événements, lancer des campagnes de communication ou des appels au financement. Des annuaires, forums, applications mobiles ou logiciels d’appels sont autant d’outils supplémentaires proposés par Hivebrite.
Les Universités de Princeton, Stanford, Yale, Notre Dame, mais aussi les entreprises Boeing ou encore Roche, la Fondation Obama font ainsi partie du petit millier d’organisations utilisant les solutions de Hivebrite.
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Un réel succès, bien que la notoriété de la start-up n’atteigne pas encore le grand public. Pour aller plus loin, la jeune pousse annonce ce jeudi une levée de fonds de 35 millions de dollars, mené auprès des investisseurs Quadrille Capital et Insight Partners. Pas anodin, dans la période actuelle, d’autant plus pour une start-up du monde du logiciel, lequel est en difficulté. En comptant les 18 millions d’euros levés juste avant le début du Covid en janvier 2020, le montant global de fonds levés par la start-up atteint les 55 millions de dollars.
«Avec cette série B, nous allons poursuivre nos innovations – notamment en matière d’expérience utilisateur et d’IA – , renforcer nos positions et partir à la conquête de nouveaux territoires», estime le fondateur du groupe, Jean Hamon, cité dans un communiqué. Cet argent frais permettra également d’aller renforcer sa présence dans les différentes régions où il vend ses solutions contre le paiement d’un abonnement annuel. Actuellement, plus de la moitié des 25 millions de dollars de revenus vient des États-Unis, contre 44% en zone Europe et Moyen-Orient et 4% seulement en zone Asie-Pacifique.