HAUTS
Existe-t-il encore des mots pour parler du niveau d’Antoine Dupont. Les superlatifs manquent quand il propose des prestations comme celle de ce soir contre l’Ulster (victoire 48-24). Exceptionnel, fantastique, magicien ou peut-être tout simplement : meilleur joueur du monde. Chacun aura son avis sur le sujet mais sa prestation de ce soir démontre pourquoi nombreux sont ceux qui lui donnent ce rang. Auteur d’un doublé, il a rayonné toute la rencontre. 173 mètres parcourus ballon en main et un nombre de différences faites en solitaire. Hallucinant. Habituel pour lui mais à ne jamais banaliser. On le connaît très bien dans son rôle de «ministre de l’Intérieur» mais son action sur l’essai de Roumat où il lui ouvre littéralement un boulevard pour l’essai laisse entrevoir les merveilles qu’il pourrait réaliser lors des JO dans quelques mois. Pour ceux qui en doutaient depuis la Coupe du monde, Dupont est toujours l’un (le) des meilleurs joueurs du monde et il va beaucoup manquer au Stade Toulousain.
Lui aussi est tout simplement sensationnel depuis la dernière Coupe du monde. Dans le profil qu’on lui connaît, il a survolé la rencontre défensivement comme offensivement. Propre au placage, il a surtout gratté deux ballons dans les rucks. Toujours présent pour soulager ses partenaires il a surtout illuminé le Kingspan Stadium de ses qualités dans le jeu courant. Ultra-actif, sa connexion avec Dupont a fait des étincelles. Auteur d’un premier essai dans le pur rôle du talonneur derrière un maul, il a montré ce qu’était qu’un talonneur moderne sur sa seconde réalisation où son une-deux avec son demi de mêlée aura suffi à mettre dans le vent la défense Irlandaise. La seule question qui se pose après une nouvelle prestation cinq étoiles : comment Toulouse va pouvoir continuer d’évoluer avec Julien Marchand et ce Mauvaka ? Bon courage à Ugo Mola.
flops
Toulouse a tout fait parfaitement ce soir… mais pendant 60 minutes. Après un début de match mitigé marqué par quelques imprécisions, c’est surtout le passage à vide entre la 60’ et la 70’ qui est à noter. Pénalisés à trop de reprises sur ce laps de temps, les Toulousains ont laissé les Irlandais revenir dans le match et se rapprocher en donnant l’impression d’avoir presque volontairement baissé le pied. Il n’en fallait pas plus à l’Ulster qui a su où appuyer pour faire mal au Stade Toulousain. Des fautes évitables et une baisse d’attention en défense cependant rapidement corrigée pour s’assurer une fin de rencontre sans pression.
Il ne fait pas un mauvais match. Mais il n’a pas pesé sur la rencontre et ne devrait pas en garder un souvenir impérissable. Titularisé à l’ouverture depuis la blessure de Romain Ntamack et son retour de la Coupe du monde, il a semblé douté de ses choix et a raté des transmissions à plusieurs reprises, notamment lors des premières minutes du match. Il a également raté deux transformations. Tout simplement pas la meilleure soirée pour Thomas Ramos malgré une inspiration géniale avec sa passe au pied pour Matthis Lebel (10’). Avec le retour de Romain Ntamack d’ici la fin de saison il sera intéressant d’observer l’organisation toulousaine en prenant en compte le facteur Kinghorn, encore très bon ce soir, qui s’intègre vraiment bien et qui aura son mot à dire.