Si la tempête Ciaran qui pointe le bout de son nez en France paralyse la course en Bretagne et en Normandie (les Imoca sont au Havre tandis que les Ocean Fifty et Class 40 sont à l’abri à Lorient), la bataille fait rage au cœur de l’Atlantique entre les multicoques géants de la catégorie Ultim.
Mercredi matin, au pointage de 8h00, la première place restait entre les mains du duo François Gabart – Tom Laperche à la barre de SVR Lazartigue mais leur leadership ne tenait qu’à un fil puisque derrière, Maxi Edmond de Rothschild de Charles Caudrelier – Erwan Israël pointaient à 3 petits milles alors que 60 milles séparaient les hommes de tête de leurs poursuivants il y a moins de vingt-quatre heures. Maxi Banque Populaire (Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse) est aussi dans le coup, à 6,9 milles seulement de la première place.
Le trio a entamé une guerre des nerfs à l’approche de Madère qui sera dépassé dans la journée après être entré dans une dorsale anticyclonique. Car si les vents commencent à souffler fort dans l’ouest de la France, au cœur de l’Atlantique, il faut batailler pour trouver un peu de brise. Habitués à décoller avec leurs foils à haute vitesse, les multicoques sont scotchés à la mer avec des vents faibles. Des conditions qui vont obliger les équipages à réaliser des empannages éprouvants physiquement et nerveusement en attendant le retour des vents.
«On a retrouvé des conditions avec une mer beaucoup plus facile pour dormir, manger, bricoler. Le vent est bien tombé. On a douze à quinze nœuds et cela va mollir dans la nuit donc on a envoyé de la toile et on commence à voir les deux premiers devant nous», avait expliqué Armel Le Cleac’h avant que la nuit ne tombe mardi soir.
Derrière le trio des favoris, Thomas Coville et Thomas Rouxel sur Sodebo Ultim sont légèrement décrochés (4e à 76,7 milles). Ils explorent une route plus à l’est en compagnie d’Actual Ultim (Anthony Marchand et Thierry Chabagny). Une stratégie audacieuse mais qui ne paie pas pour le moment. «On n’a pas réussi à trouver les réglages qui nous permettent d’aller aussi vite que Banque Populaire et Gitana qui étaient à côté de nous au départ. On va travailler dessus et chercher», avait confié mardi Coville s’approchant d’une «grosse zone de transition pour tenter de recoller.»
À VOIR AUSSI – Les trois buts de Kane dont un lob de 50 mètres lors de Bayern-Darmstadt le 28 octobre dernier (8-0)