«Bien sûr qu’il y a beaucoup de tension entre nous», a admis la Bélarusse N.2 mondiale Aryna Sabalenka, vendredi, à propos des relations, dans le contexte de l’invasion russe en Ukraine, entre joueuses et joueurs des trois pays.
«Mais je reste convaincue que je n’ai rien fait de mal aux Ukrainiens – ni moi, ni les Russes», s’est défendue la lauréate du dernier Open d’Australie, après sa victoire aux dépens de la Grecque Maria Sakkari, pour rallier la finale du WTA 1000 d’Indian Wells, en Californie.
«Aucun d’entre nous n’a de contrôle sur cette situation. Nous essayons tous de rester calmes dans le vestiaire… nous comprenons tous les Ukrainiens et nous nous sentons vraiment mal pour eux», a-t-elle ajouté.
Plus d’un an après l’invasion russe en Ukraine, avec le soutien du Bélarus, le tennis a toujours du mal à gérer la situation dans ses tournois. Les joueurs de ces deux nations concourent sous drapeau neutre, mais le hasard des tableaux peut très bien les opposer à des Ukrainiens ou Ukrainiennes.
Et la tension est remontée d’un cran cette semaine, lorsque une joueuse de ce pays, Lesia Tsurenko a déclaré forfait juste avant de rencontrer Sabalenka au 3e tour.
Tsurenko a ensuite expliqué au site ukrainien «Big Tennis», avoir été victime d’une «crise de panique» après une conversation avec le patron de la WTA sur les conséquences de la guerre dans son pays.
La Polonaise N.1 mondiale Iga Swiatek, avait réagi, en disant comprendre Tsurenko. «Honnêtement, je respecte beaucoup les Ukrainiennes, car si une bombe tombait dans mon pays ou si ma maison était détruite, je ne sais pas si je pourrais le supporter».
«Personne ne peut contrôler les émotions des autres. Et je pense que la WTA fait de son mieux sur ce plan pour soutenir les deux parties», a pour sa part estimé Sabalenka, avant d’avancer: «le forfait de Tsurenko n’est pas dû à une crise de panique ou à la situation politique».
«Je pense qu’il y a quelque chose de plus. Je me suis retrouvée dans une situation très difficile l’année dernière avec son entraîneur, en raison de la façon dont il s’est comporté avec moi. Je pense que ce type lui a mis beaucoup de pression, et c’est pourquoi cela s’est produit», a-t-elle enchaîné, sans donner plus de détails sur ce présumé incident.
«Je suis passé par tant de moments difficiles, mais malheureusement, je ne peux pas le dire, parce que, après tout, qui va croire la fille bélarusse? Plus je parle et mieux vaut que je m’arrête», a conclu Sabalenka.