Naples est en crise : après la défaite à domicile face au mal-classé Empoli (1-0) dimanche, les dirigeants du champion en titre pourraient rapidement sceller le sort de leur entraîneur, Rudi Garcia. Battu par Empoli, 19e et avant-dernier de Serie A avant cette 12e journée, le Napoli a déjà concédé trois défaites cette saison, quatre en incluant son revers en Ligue des champions (3-2) face au Real Madrid, toutes dans son stade Diego-Armando-Maradona. Le champion en titre est distancé dans la course à sa propre succession, puisqu’il est 4e et compte huit points de retard sur la Juventus, leader en attendant le match de l’Inter face à Frosinone qui, en cas de succès, repousserait Naples à dix points !

Sous une pluie battante, Viktor Kovalenko a inscrit le seul but de la rencontre dans le temps additionnel (90e 1) à la plus grande stupéfaction des tifosi napolitains, furieux. Quatre jours après le nul (1-1), déjà à domicile, en Ligue des champions contre l’Union Berlin qui restait sur 12 défaites de suite, Garcia, qui a succédé en juin à Luciano Spalletti, a tenté un électrochoc qui n’a pas fonctionné. Il a procédé à quatre changements, laissant notamment Khvicha Kvaratskhelia sur le banc, tandis que son gardien de but titulaire Alex Meret s’est blessé lors de l’échauffement et a été remplacé par Pierluigi Gollini.

Mais sans Kvaratskhelia, ni Victor Osimhen, blessé depuis trois semaines, le Napoli a fait pâle figure face à Empoli qui s’est créé la seule occasion de la première période, un tir en pivot de Nicolo Cambiaghi (35e) détourné en corner par Gollini. L’entrée de Kvaratskhelia, à la 54e minute a redonné espoir aux tifosi napolitains, mais l’attaquant géorgien a buté sur le gardien d’Empoli (60, 79 et 89e).

Alors qu’ils se dirigeaient vers un nul aux allures de défaite, les Napolitains ont été foudroyés par un coup de tonnerre signé Kovalenko, synonyme de catastrophe pour le triple champion d’Italie qui a déjà perdu quasiment autant de matches cette saison (3) que durant toute la saison dernière (4). Un mois après une trêve internationale d’octobre émaillée de rumeurs de départ de Garcia et de son remplacement par Antonio Conte, celle de novembre s’annonce très mouvementée à Naples. À l’issue de la rencontre, ni Garcia, ni aucun de ses joueurs ne se sont présentés devant la presse.

Assis en tribunes, l’omniprésent président-propriétaire de Naples Aurelio De Laurentiis a suivi la rencontre aux côtés de l’ancien international Fabio Cannavaro, dont la carrière d’entraîneur tarde à décoller. Le prochain match du Napoli est programmé le 25 novembre sur le terrain de l’Atalanta. Soit dans 13 jours, ce qui laisse amplement le temps à De Laurentiis de faire une révolution dans son club.

Selon la Gazzetta dello Sport, le dirigeant qui était descendu dans le vestiaire pour faire part de sa colère après la première période, n’a pas rencontré Garcia après le match, mais il a convoqué une réunion de crise à Rome avec les principaux responsables du club. Pour le quotidien sportif qui ne cite pas de source, Garcia ne sera plus aux commandes de l’équipe lorsqu’elle fera son retour à l’entraînement mercredi, sans ses internationaux. Outre le nom de Cannavaro, la presse italienne évoque pour succéder à Garcia ceux d’Igor Tudor, sans club depuis son départ en juin dernier de Marseille, et de Walter Mazzarri qui a déjà entraîné le club entre 2009 et 2013.