Il aurait pu (dû) s’agir d’une semaine parfaite pour le combattant de MMA français Benoît Saint-Denis. Opposé à l’américain Matt Frevola pour son 15ème combat à l’UFC, Benoît Saint-Denis a remporté la confrontation dès le premier round par KO, après seulement 1 minute et 30 secondes. Une victoire qui lui a permis de devenir le premier français à intégrer le Top 15 de la catégorie des poids légers, à la onzième place plus exactement. Malgré cette excellente nouvelle, objectif de longue date de l’ancien des forces spéciales, tout n’a pas été idyllique après sa victoire.
Une nouvelle fois entré dans le lieu du combat, la salle new-yorkaise du Maddison Square, en tenant un drapeau français accompagné d’une musique militaire, Benoît Saint-Denis est devenu malgré lui un symbole nationaliste pour certains groupuscules d’extrême droite. A l’image du groupe « Argos », descendant du mouvement dissous Génération Identitaire, qui avait organisé un jeu-concours sur ses réseaux sociaux à la veille du combat : « A l’heure où la jeunesse française se complaît dans un confort puéril, Benoît incarne à merveille les valeurs de combativité, de loyauté et de force qu’Argos prône », était-il ainsi expliqué dans la publication.
Laura, compagne de Saint-Denis, a tenu à répondre « en personne et immédiatement » aux sollicitations de nos confrères de Libération. Elle a d’abord dénoncé l’utilisation « frauduleuse et non autorisée de l’image de Benoît », avant de déplorer : « Ils n’ont même pas eu le courage de mentionner le compte de Benoît dans leur tweet.»
Cette association entre Benoît Saint-Denis et l’extrême droite a notamment été renforcée par la publication sur les réseaux sociaux d’une vidéo de Loopsider, qui créait un lien entre les deux. Ce qui a eu le don de provoquer la colère du combattant, qui avait mis le diffuseur en demeure afin qu’il retire la vidéo (ce qui a été fait). Interrogé sur ses prochaines échéances, le Français a clamé son envie de combattre en France, invitant même le président Emmanuel Macron à y assister.
À VOIR AUSSI – Le superbe coup franc dans le temps additionnel de Dimitri Payet lors de Vasco-América le 12 novembre dernier (2-1)