Une répétition de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris qui devait se tenir fin mai sur la Seine a été reportée car le débit du fleuve est trop fort, a-t-on appris mercredi auprès de la préfecture de la région Île-de-France.
La cérémonie d’ouverture des JO de Paris doit se tenir le 26 juillet au soir le long de six kilomètres de Seine, dans un format inédit sur lequel mise beaucoup l’État, les organisateurs et le CIO, pour dépoussiérer le genre et démarrer par un coup d’éclat.
Une première répétition avait eu lieu le 17 juillet 2023 entre le pont d’Austerlitz et le pont d’Iéna, impliquant une quarantaine de bateaux.
Une autre devait avoir lieu le 8 avril, mais elle a été reportée en raison de la crue du fleuve et d’un printemps très pluvieux en Île-de-France qui ne facilite pas les choses. C’est maintenant celle du 27 mai qui est reportée, a indiqué la préfecture de région à l’AFP.
«Cela aura lieu quand les conditions météo le permettront», ont répondu de concert à l’AFP le ministère des JO et le comité d’organisation sans vouloir donner de nouvelle date. Initialement la date du 17 juin avait elle aussi été indiquée pour une répétition.
Il ne s’agit pas d’une répétition du show artistique qui reste ultra-secret. L’objectif est de faire des réglages entre les bateaux de la parade, un peu moins d’une centaine qui transporteront les délégations, et les bateaux suiveurs ainsi que les caméras d’OBS (Olympic Broadcasting Sytem), diffuseur télé des JO.
Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie de Paris, a assuré de son côté à quelques journalistes que le fleuve était dans des «niveaux habituels» à cette saison. Et il y voit un point positif: ce report va permettre «d’affronter les travaux de restauration de façon beaucoup plus facile» du Pont Sully. Ce pont en fonte, situé en plein centre de Paris, a été percuté accidentellement cet hiver par un bateau et fait l’objet de travaux de sécurisation depuis mi-avril.
«Le préfet a demandé à l’ensemble des compagnies qui participent à la cérémonie de faire une formation obligatoire pour les capitaines pour expliquer comment va se passer la cérémonie», a confié à l’AFP un patron de compagnie qui participe à la cérémonie. «Ils sont sur les dents avec ces questions de sécurité», a ajouté cette source.
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La sécurisation de cette gigantesque fête en plein air, sur un fleuve, en présence de sportifs et de chefs d’État du monde entier, constitue un véritable casse-tête pour les services de l’État. La qualité de l’eau de la Seine pour la tenue des épreuves olympiques est aussi surveillée de très près.