La France pourrait être au coude à coude avec le Japon pour la 5e place lors des JO de Paris, selon une étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) publiée mercredi, dans un modèle qui inclut toutefois la Russie, pourtant exclue de la compétition.
Les JO doivent débuter dans près de deux mois (26 juillet- 11 août), et la mire fixée par le président Emmanuel Macron à l’équipe de France de terminer dans les cinq premières nations reste accrochée au mur.
Une étude de l’OFCE supervisée par Wladimir Andreff, professeur à l’Université Paris I (Panthéon-Sorbonne) publiée mercredi qualifie cet objectif d’«atteignable», écartant en revanche l’ambition initiale de récolter entre 70 et 80 médailles (donnée par l’ex ministre des Sports Laura Flessel), un chiffre «hors d’atteinte», selon elle.
Selon les différents modèles de prédiction statistique utilisés pour cette étude, qui prend en compte des critères comme la population, le PIB par habitant, le nombre d’athlètes alignés et nombre de médailles remportées aux JO précédents, la France serait donc au coude à coude avec le Japon pour la 5e place.
Les Etats-Unis et la Chine devraient se classer aux deux premières places dans cet ordre devant la Russie, l’étude n’ayant pas pris en compte l’interdiction du CIO qui frappe ce pays, décidée après l’invasion de l’Ukraine. Si les athlètes russes sous bannière neutre sont autorisés à participer sous conditions, le contingent russe n’est pour l’instant pas connu.
En quatrième position figurerait la Grande-Bretagne et derrière la France, donc au même niveau que le Japon et juste derrière l’Australie.
«Le challenge de cet objectif de classement vient principalement du Japon», assurent les auteurs de l’étude, ajoutant que l’Australie «est un autre adversaire menaçant». La France pourrait glaner selon une «vision optimiste mais pas improbable» entre 48 et 55 médailles selon cette étude, un scénario où l’équipe de France profiterait de l’avantage «d’être le pays hôte des JO».
Aux derniers JO de Tokyo, la France avait terminé 8e, avec 33 médailles dont 10 en or.
En moyenne, les pays organisateurs des JO bénéficient d’une inflation de médailles de l’ordre de 40%, un coefficient multiplicateur compris entre 1,5 et 2,2 pour celles en or, selon le ministère des Sports.
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Publiée en avril 2024, la plus récente étude de l’institut de statistiques américain Gracenote, qui utilise un autre modèle de prévision, plaçait elle la France à la 3e place avec 55 médailles dont 28 en or.
Ce serait bien plus qu’à Tokyo et même qu’à Pékin, en 2008, où les Tricolores avaient réalisé leur moisson la plus prolifique de l’après-guerre (43 médailles).